La prévalence de la maladie est de 2,3 % en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, beaucoup moins qu'en Afrique australe. Du coup, la région est marginalisée et MSF n'hésite pas à dénoncer un système d'action à deux vitesses.
Ces dix dernières années, la question du VIH a largement été négligée en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, pourtant le problème s'accentue, comme le confirme Mit Philips, conseillère médicale chez Médecins sans Frontières : « Il y a un manque de mobilisation et de volonté politiques. Il y a aussi un manque d’adaptation des services de santé aux besoins des patients. Il y a une très grande stigmatisation. Et la société civile, les associations de patients sont un peu isolées. Elles n’ont pas pu mettre à l’agenda le problème du VIH comme dans d’autres régions de l’Afrique. »
Les dépistages sont rares, et seuls 30 % de patients sont placés sous traitement. Dans l'hôpital géré par MSF à Kinshasa, un patient séropositif sur quatre meurt juste après son admission, 39 % d'entre eux dans les 24 heures. « Les gens atteints du sida nous arrivent dans des états très avancés de la maladie. Ils ont des infections opportunistes qu’on ne voit presque plus en Afrique australe, par exemple. Nos cliniciens qui travaillent dans les deux régions sont frappés par ce contraste », ajoute Mit Philips.
Des disparités choquantes pour Sharonann Lynch, conseillère VIH sida pour MSF : « On promet de placer 30 millions de personnes sous antirétroviraux d'ici 2020. Et devinez quoi ? Un tiers des personnes concernées vit en Afrique de l'Ouest et centrale. Alors, va-t-on enfin essayer de résorber les inégalités, entre ceux qui ont accès aux traitements, et ceux qui sont tout simplement négligés ? »
MSF espère qu'il y aura une prise de conscience rapide des décideurs.
Ces dix dernières années, la question du VIH a largement été négligée en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, pourtant le problème s'accentue, comme le confirme Mit Philips, conseillère médicale chez Médecins sans Frontières : « Il y a un manque de mobilisation et de volonté politiques. Il y a aussi un manque d’adaptation des services de santé aux besoins des patients. Il y a une très grande stigmatisation. Et la société civile, les associations de patients sont un peu isolées. Elles n’ont pas pu mettre à l’agenda le problème du VIH comme dans d’autres régions de l’Afrique. »
Les dépistages sont rares, et seuls 30 % de patients sont placés sous traitement. Dans l'hôpital géré par MSF à Kinshasa, un patient séropositif sur quatre meurt juste après son admission, 39 % d'entre eux dans les 24 heures. « Les gens atteints du sida nous arrivent dans des états très avancés de la maladie. Ils ont des infections opportunistes qu’on ne voit presque plus en Afrique australe, par exemple. Nos cliniciens qui travaillent dans les deux régions sont frappés par ce contraste », ajoute Mit Philips.
Des disparités choquantes pour Sharonann Lynch, conseillère VIH sida pour MSF : « On promet de placer 30 millions de personnes sous antirétroviraux d'ici 2020. Et devinez quoi ? Un tiers des personnes concernées vit en Afrique de l'Ouest et centrale. Alors, va-t-on enfin essayer de résorber les inégalités, entre ceux qui ont accès aux traitements, et ceux qui sont tout simplement négligés ? »
MSF espère qu'il y aura une prise de conscience rapide des décideurs.
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