​Le Président Abdou Diouf honnoré du Prix Averroes à Marrakech

Cette année et pour sa 2ème édition, le Prix Averroès est attribué à deux éminentes personnalités qui ont œuvré et qui continuent de le faire pour la primauté des valeurs universelles de paix et de tolérance : SE M. Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal et ex-Secrétaire général de la Francophonie (pour la rive sud) et SE M. Felipe Gonzalez Marquez, homme politique et ancien Président du gouvernement espagnol (pour la rive nord).

Ce Prix récompense ainsi l'action du Président Diouf au service de la diversité culturelle, du dialogue des religions, mais également son humanisme notoire.

En effet, le Président Abdou Diouf a toujours œuvré dans ce sens, tant dans ces fonctions de chef de l'Etat du Sénégal (1981-2000) que dans celle de Secrétaire général de la Francophonie (2002-2014).

Pour exemple, il avait initié en 2008 le Prix Ibn Khaldoun-Senghor récompensant la traduction d'une œuvre du français vers l'arabe et de l'arabe vers le français, mais également en 2013 l'Appel de Fès pour le dialogue des cultures et des religions.

Présent à la cérémonie de remise de ce prix, le conseiller de SM le Roi Mouhamed VI, M. André Azoulay considère le prix Averroès comme étant un rappel salutaire. Selon lui, en grand philosophe qu'il était, «Averroès est l'incarnation même de la foi et la rationalité ».

Il a également fait remarquer que toutes ces valeurs d'ouverture, de tolérance et de rationalisme étaient réunies à Marrakech en les personnes de Felipe Gonzalez et d'Abdou Diouf qui, selon lui, représente la dignité faite homme et président.

«Vous avez porté haut le pavillon du Sénégal, de l'Afrique et de chacun d'entre nous», a-t-il dit en s'adressant à l'ex-président du Sénégal avant de lui remettre en personne le Prix Averroès.

De son côté, le président du Programme Med 21, Mohamed Nadir Aziza a salué l'action et l'œuvre des deux lauréats, ainsi que les idéaux humanistes dont ils ont fait preuve chacun dans sa carrière respective de part et d'autre de la méditerranée.

"En assumant avec talent et probité l'héritage d'un sage de l'Afrique, en apportant sa touche personnelle pour faire de son pays un modèle de démocratie dans le continent, en acceptant le jugement des urnes, évitant le grotesque indécent de ceux qui s'accrochent au pouvoir, M. Diouf a enjambé le Sahara pour puiser aux sources du savoir de l'illustre fils de Cordoue, l'élixir régénérateur d'un humanisme parfaitement conciliable avec les valeurs de l'héritage Wolof et musulman dont il se réclame", a-t-il dit au sujet du lauréat de la rive sud.

Cette cérémonie a vu la participation de plusieurs personnalités telles que le philosophe et humaniste Edgar Morin, le président de l'Institut du Monde Arabe à Paris Jacques Lang, le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne.