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60 ans du Traité de Rome: l'UE fête l'anniversaire sous haute sécurité

Au sommet du Capitole, ils seront 27 ce samedi 25 mars, jour anniversaire de la signature du Traité de Rome par les six Etats fondateurs de l'Union européenne. Dans une ville en état d'alerte et placée sous haute sécurité, ils devraient dans leur déclaration commune, à la veille de leur divorce avec le Royaume-Uni, appeler à l'unité et à la solidarité des Etats membres.



Les dirigeants européens ont rendez-vous à dix heures ce samedi matin dans la célèbre salle dite des Horaces et des Curiaces où a été signé le traité originel, fondateur de l'Union européenne, le 25 mars 1957. Ils y paraphent la Déclaration de Rome et font la photo de famille des 27. La cérémonie très symbolique s'achève à la mi-journée avec des prises de parole des présidents des instances européennes : conseil, commission et Parlement ainsi que le président du Conseil italien.
 
Une commémoration alors que l'Union européenne se relève à peine de deux crises majeures, celle de l'euro et celle de Schengen. Sa monnaie était en danger et ses frontières étaient à la merci d'une crise migratoire. L'euro se porte mieux et la Turquie a rétabli le contrôle de ses frontières avec la Grèce après avoir négocié avec l’UE une aide financière pour prendre en charge les réfugiés syriens.
 
Le vote des britanniques en faveur du Brexit a, à nouveau, fait tanguer le paquebot européen mais leur départ est une nouvelle raison d'avancer tous ensemble ou par affinités dans le cadre des traités. Les objectifs de l'Union européenne sont clairs : la sécurité des Européens l'harmonisation de leur système social et leur prospérité.
 
Le non-respect des règles que les dirigeants européens avaient eux-mêmes fixées en matière économique ou d'accueil des réfugiés ont sapé la confiance des peuples. La déclaration de Rome au Capitole sur la colline romaine où les six fondateurs avaient imaginé leur avenir en commun il y a soixante ans devrait être le symbole d'un nouveau départ pour l'Union européenne mais aussi l’occasion pour les anti-Européens de faire entendre leur voix.
 
La ville éternelle en état de siège
 
Les chefs d'Etat et de gouvernement d'une Europe vont se retrouver à Rome samedi alors que plusieurs manifestations sont également annoncées. Il y aura beaucoup de monde sur les pavés de la Ville éternelle.
 
Plus de 25 000 personnes devraient participer à quatre cortèges distincts : deux pro-européens et deux anti-UE, euro et Otan. Compte tenu des risques d'actions violentes et d'attentat, les autorités ont mis en place un dispositif très élaboré avec une surveillance accrue des frontières, des aéroports, des autoroutes, des trains et des gares, rapporte notre correspondante à Rome.
 
Il est interdit de survoler la capitale italienne et deux zones rouges baptisées « zone bleue et zone verte » ont été activées dans le centre historique. Des mesures auxquelles s'ajoutent une quarantaine de check points. Rome sera sous cloche, dès ce samedi 25 mars à l'aube, pour protéger les dirigeants européens mais aussi les Romains et les touristes
 
Le dispositif de sécurité est trois fois supérieur à ce qu'il est habituellement pour ce type d'événements. Plus de 5000 policiers ont été mobilisés sans compter les tireurs d'élite. Des drones et des hélicoptères surveilleront aussi les cortèges et les zones sensibles. Près du Capitole ou la circulation sera interdite, une centaine de nouvelles caméras de surveillance ont été installées et plusieurs stations de métro seront fermées tandis que diverses lignes de bus seront suspendues ou déviées.
 
Ce que les autorités redoutent en particulier c'est la présence de Black Blocs. Selon les médias italiens, certains seraient déjà arrivés de France d'Allemagne de Grèce et de diverses régions de la péninsule.

Rfi.fr

Samedi 25 Mars 2017 - 08:04