La vidéo dure moins d'une minute. Au centre de l'image fixe, Iulian Ghergut, la barbe fournie, le regard figé. Autour de lui, trois hommes en armes, voilés d'un chèche. Le message a été enregistré en extérieur avec pour seul décor une tenture fleurie. L'otage roumain, âgé de 39 ans, s'exprime en français. Iulian Ghergut décline son identité, indique être aux mains d'al-Mourabitoune, à Tambao, dans le nord du Burkina. Il précise que le message a été enregistré le 18 août.
Il s'adresse à sa famille en donnant le nom de sa mère puis de son père, leur demandant de tout faire pour faciliter sa libération. Il s'adresse ensuite au directeur de la société de gardiennage Pan African Mineral, pour laquelle il travaillait au moment de son enlèvement le 4 avril, dans une mine de manganèse, puis aux gouvernements roumains et burkinabè. Il les supplie de négocier avec les ravisseurs pour obtenir au plus vite sa remise en liberté.
Le rapt a été revendiqué à la mi-mai par un cadre du groupe terroriste al-Mourabitoune. Dans un message audio, Abou Walid Sahraoui « appelle le gouvernement roumain à négocier la libération de l'otage ». Sahraoui, qui à cette occasion-là, a confirmé son allégeance au groupe Etat islamique, signant de fait la rupture avec le chef Mokhtar Belmokhtar, qui a récemment rebaptisé son groupe al-Qaïda en Afrique de l'Ouest .
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