Les victimes visées appartenaient aux services de sécurité et à l'armée. Parmi les 41 accusés mis en cause, 26 sont en fuite, dont l'émir d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel, qui a déjà été condamné par défaut en 2009 à la peine capitale. Gouri Abdelmalek a également été condamné à la même peine en 2012 pour assassinats et enlèvements avec demande de rançon.
Autre accusé, qui devrait cette fois être présent lors du procès Adoui Walid, arrêté en 2011 alors qu'il s'apprêtait à exécuter une opération suicide à la ceinture à explosifs. Chrik M'hamed et Walid Khaled, arrêtés lors d'une embuscade à Alger, devraient aussi être présents. Les accusés doivent répondre des chefs d’inculpation d’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, adhésion à un groupe armé ou encore financement d'un groupe terroriste armé.
Reste à savoir quel peut être l'impact de ce procès notamment d’une condamnation par défaut. Sur le plan purement juridique, l'impact semble minime, mais au plan politique, ce procès a son importance. Pour Hasni Abidi, directeur du Centre sur le monde arabe et méditerranéen, il faut souligner qu’il s'agit du premier procès d'une telle ampleur, avec 41 accusés dont de nombreux chefs de groupes. De plus, il s'agit du premier procès depuis la dissidence entre Aqmi et Jund al-Khalifa donc depuis l'émergence du groupe Etat islamique qui a largement contribué à recomposer l'organigramme jihadiste.
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