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Amnesty International section Sénégal crache du feu sur Macky et son régime

Amnesty international s’insurge contre les mauvaises conditions de détentions préventives dans les prisons du Sénégal. Suite à la marche interdite par le Préfet de Dakar, l’organisation de défense des droits humains a tenu un point de presse pour revenir sur la mutinerie de Rebeuss qui a coûté la vie au détenu Ibrahima Fall enterré hier à Touba.



Les Droits de l’hommiste invitent l'Etat du Sénégal au respect de la constitution qui autorise le doit de marche. Seydi Gassama et Cie se demandent si les rassemblements, la liberté d’expression, sont toujours valides pour les autorités de l’Etat ou bien ? ou pire, si nous sommes dans une situation d’exception démocratique ou non ?

Face à la presse, ce jeudi, les défenseurs des droits de l'homme s'insurgent vivement contre cette interdiction et avertissent les autorités: «Nous serons obligés avec la récurrence des interdictions de manifestation de considérer tout simplement que les autorités se placent dans une situation d’inconstitutionnalité, de non respect de la Constitution et d’illégalité constitutionnelle».

«Depuis une dizaine d’années, les prisons Sénégalais se dégradent. La plupart des prisons date de l’ère coloniale. L’Etat s’étant contenté depuis 56 ans d’aménager des locaux pour les prisons. Ces locaux sont inadaptés pour l’accueil et le séjour des détenus dans les conditions qui garantissent leur santé et leur dignité humaine. Aux mauvaises conditions d’accueil et de séjour, s'ajoutent les longues détentions provisoires qui sont les conséquences directes de l’engorgement des cabinets d’instruction et des tribunaux, à cause d'une politique pénale très répressive, au déficit de magistrats et d’autres  personnels judiciaires», fulmine le secrétaire exécutif d'Amnesty international section Sénégal. 

Seydi Gassama de dénoncer les mauvaises conditions de détentions et surtout les longues détentions provisoires qui, selon lui, « constituent une violation flagrante des détenus et ont constitué le détonateur de manifestation, de grève de la faim, de mutinerie… qui ont rythmé la vie dans les prisons Sénégalais au cours des dix (10) dernières années, et entraînaient des pertes en vies humaines et de nombreux blessés».

Pour lui, «la mutinerie de la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Rebeuss du mardi 20 septembre 2016 qui s’est soldé par la mort d’un jeune détenu Ibrahima Mbow et 41 blessés parmi les détenus et gardes pénitentiaires, constitue l’un des derniers mais aussi le plus grave des mouvements de détenus des ces dernières années».

Face à cette situation préoccupent des détenus, l’organisation de la société civile, signataire de la présente déclaration, appelle l’Etat du Sénégal à prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux longues détentions préventives.

Seydi Gassama, dans la déclaration, invite l’Etat «d’organiser au moins une session des chambres criminelles à Dakar et dans les régions. A accélérer le processus des réformes du code pénal et du code de procédure pénale en cours dans le sens du renforcement des droits humains des détenus notamment en rendant les chambres criminelles permanentes, en limitant à deux (2) ans la détention provisoire en matière criminelle. A rechercher activement le financement nécessaire pour la construction d’une prison de 1500 places à Sébikhotane. Ainsi que la construction de nouvelles prisons conformes aux normes et standards internationaux dans toutes les capitales régionales du Sénégal. A aménager des toilettes pour les détenus». 
audio.mp3 Seydi Gasama sur les mauvaises détentions des détenus au Sénégal. /I. Mansaly  (6.6 Mo)



Jeudi 29 Septembre 2016 - 17:18


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