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Anniversaire du «Joola» : «Nous disons merci à l’Eglise. Merci d’avoir toujours été à nos côtés, de nous avoir tant écoutés et compris »

L’association des rescapés et celle des familles des victimes ont participé, hier, aux différentes cérémonies d’hommage aux victimes du naufrage du bateau le « Joola », organisées par l’Archidiocèse de Dakar, à l’occasion du 12e anniversaire de ce drame maritime, au cimetière Saint Lazare de Bethanie. Nassardine Aïdara, Coordonateur du comité d’initiative pour l’érection du mémorial musée le « Joola » a exprimé à l’Eglise toute la gratitude des familles des victimes pour cette cérémonie programmée tous les deux dans l’archidiocèse par devoir de mémoire. Une messe a aussi été présidée par Abbé Alphonse Seck, Vicaire général, en l’église Saint Pierre de Baobab.



Anniversaire du «Joola» : «Nous disons merci à l’Eglise. Merci d’avoir toujours été à nos côtés, de nous avoir tant écoutés et compris »
Les fidèles se sont retrouvés avec les rescapés et l’association des familles des victimes au cimetière Saint Lazare de Béthanie pour une cérémonie religieuse marquée par le dépôt de gerbes de fleurs au mémorial des victimes du naufrage, un moment de prière et des prises de parole. La chorale de la paroisse Notre Dame des Anges de Ouakam a accompagné la prière par les chants. L’un des rescapés, encore sous le choc de ce qui s’est passé dans la nuit du 26 septembre 2002, a demandé, avec beaucoup d’émotion, « pardon tous ceux qui sont restés dans le bateau pour n’avoir pas pu leur apporter le soutien nécessaire pour les sauver ».
 
 
Parlant au nom des familles des victimes  françaises, un couple français dont la fille a trouvé la mort dans le naufrage a tenu à rassurer le représentant des rescapés. Il a insisté sur le devoir de mémoire, pour ne jamais oublier et réclamé justice pour les victimes et leurs familles. Pour Nassardine Aïdara, « rendre justice dans pareille situation permet de pardonner plus facilement et consolide l’état de droit dans notre pays ».  Dans la suite de son discours, il a remercié l’Eglise pour cette cérémonie d’hommage. « Elle nous a toujours soutenus. Elle a su nous écouter et nous rassurer. Dans des moments aussi douloureux et difficiles pour nous, elle a réussi à fortifier notre foi », a-t-il déclaré après avoir souligné que : « la prière est l’hommage le plus solennel que nous pouvons rendre à nos proches disparus ».

 
« Si tous demandent de ne pas oublier ce qui s’est passé, c’est parce que croyants, nous savons que Dieu nous parle par les événements qui surviennent dans notre histoire d’hommes. Il nous demande d’entendre aussi cette Parole-là, pour que cela suscite des comportements nouveaux à tous les niveaux de notre vie sociale», a considéré Abbé Alphonse Seck. Il a exhorté les fidèles à êtres des intendants de Dieu auprès des personnes rescapés de ce naufrage, des familles de victimes, des enfants orphelins à accompagner pour que leur vie soit conforme au rêve de leurs parents disparus. Il a aussi demandé à « l’Etat du Sénégal de déployer des moyens conséquents pour que, par notre solidarité nationale, toutes ces personnes ne soient pas victimes une seconde fois ».

 
« Comment ne pas encourager ces mêmes autorités à faire en sorte d’éradiquer de notre sein les comportements nuisibles voire attentatoires à la vie d’autrui, en raison de l’indiscipline, du manque d’ordre et de considération pour chaque personne, particulièrement pour sa vie ? », a-t-il encore ajouté. Un peu plus tôt dans la matinée, au cours de la messe diocésaine qui a précédé la cérémonie au cimetière Saint Lazare de Bethanie, Abbé Alphonse Seck est revenu sur le drame du 26 septembre 2002. Le Vicaire général a affirmé : « Ce naufrage n’est pas le fait de Dieu, bien que des esprits fatalistes veuillent l’y convoquer, comme si c’est la volonté de Dieu qui consentait à la mort de tous ces innocents ! La vérité est que c’est de notre fait, à nous les hommes ! ».



Pour lui, « le naufrage du bateau le « Joolaa » fait sauter à nos yeux à tous, particulièrement ici au Sénégal, et aujourd’hui plus que jamais, nos péchés de négligence, de manque du sens des responsabilités, de fatalisme, - et n’ayons pas peur des mots - de cupidité dans la recherche de son propre intérêt au détriment de l’intérêt général, de légèreté et d’indiscipline. Toutes choses qui sèment la mort au quotidien,  sur nos routes et ailleurs, parce que mettant en danger la vie d’autrui et la nôtre naturellement ». 


Lundi 29 Septembre 2014 - 18:12


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