Malgré les recommandations des Nations unies, Michel-Thierry Atangana n'est toujours pas réhabilité, les responsables de sa détention arbitraire ne sont pas poursuivis.
« Aujourd'hui encore, ces recommandations restent en souffrance. Un an après ! s'insurge Myriam Zaine, présidente de l'Association Atangana contre l'oppression et l'arbitraire. La personne est libérée mais on ne peut pas parler de justice ! Il n'a pas été réhabilité, c'est pourtant clairement une détention arbitraire, et il n'a pas été indemnisé. Donc nous sommes venus aux côtés de toutes ces ONG sénégalaises pour dire que l'ONU émet des recommandations qu'on doit respecter. »
Combattre les longues détentions préventives, la détention au secret, la torture sous toutes ses formes, la détention arbitraire, c'est tout l'objet de cet appel de Dakar. Pour Aboubacry Mbodj, secrétaire général de la Raddho, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme, « cette affaire n'est pas seulement une affaire du Cameroun. Mais il s'agit d'un cas emblématique, parce qu'il y a plusieurs Michel Thierry Atangana en Afrique. C'est un appel que nous lançons pour le respect de la dignité humaine, pour également le respect des droits à un procès équitable, qui va servir de jurisprudence par rapport aux autres Etats africains. »
Eveiller les consciences, mobiliser les Etats, pour l'Association Atangana contre l'oppression et l'arbitraire, la souffrance n'a pas de nationalité.
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