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Après sa tournée internationale, retour aux affaires pour Donald Trump

Donald Trump est de retour aux Etats-Unis, après un voyage marathon de neuf jours dans cinq pays. Si certains redoutaient le pire lors de ses débuts sur la scène internationale, dans l’ensemble, il ne s’en est pas trop mal sorti. Mais à présent, le président américain va de nouveau devoir faire face aux affaires dont l’intensité n’a pas, comme il l’espérait, diminué tout au long de son absence.



Après sa tournée internationale, retour aux affaires pour Donald Trump
Dernier mis en cause dans l’affaire russe, le gendre du président, Jared Kushner. Le Washington Post a révélé qu’il avait essayé en décembre, avec l’ambassadeur russe, d’établir un canal secret de communication entre Washington et Moscou. Une idée ridiculisée par un ancien patron de la NSA, Michael Hayden, mais défendue par le directeur du Conseil de sécurité nationale, le général McMaster. Kushner se dit prêt à témoigner devant les différentes commissions d’enquête et il ne serait pas pour le moment menacé.

Mais quatre autres anciens proches de Donald Trump sont ciblés par le procureur spécial Robert Mueller. La Maison Blanche voudrait donc, selon le New York Times, créer une cellule de « communication de crise » pour distancer l’administration du scandale.

Mais pourra-t-elle épargner le président lui-même, soupçonné d’avoir tenté de faire stopper les enquêtes ? A cet égard le témoignage prochain devant le Congrès de James Comey, l’ancien directeur du FBI, renvoyé pour manque de servilité, pourrait être explosif.

Test diplomatique réussi

La tournée internationale de Donald Trump n'aura donc pas suffi à faire oublier les affaires qui plongent la Maison Blanche dans la crise. Un premier voyage réussi, même si la première partie du voyage a été plus réussie que la seconde

Fêté comme un roi en Arabie saoudite, Donald Trump a évité dans son discours de Riyad d’offenser le monde musulman. Il a au contraire réussi à former une alliance contre le terrorisme. La chaleur de l’accueil en Israël a fait oublier les années Obama, et Trump qui a fait un détour par Bethléem pour voir Mahmoud Abbas a essayé – sans rien préciser de spécifique – de relancer le processus de paix.

Puis le voyage s’est poursuivi avec un entretien « cordial » avec le pape François. Jusque-là donc, un sans-faute du président américain.

Mais c’est à Bruxelles et à Taormine que les choses ont changé : il y a eu la réprimande aux membres qui ne paient pas leur dû à l’Otan. Vieille plainte de Washington certes, mais malvenue pour une première prise de contact avec les alliés. En Sicile enfin, Trump a joué les trouble-fêtes en refusant de dire au G7 s’il respecterait ou non l’accord de Paris. Au terme de ce voyage, certains commentateurs notent que Trump a paradoxalement maintenant une meilleure image au Moyen-Orient qu’en Europe.

Angela Merkel ne mâche pas ses mots sur Donald Trump

«Toute la discussion sur le climat a été insatisfaisante.» Angela Merkel n'a pas mâché ses mots au terme du sommet du G7, pour souligner sa déception dans des termes peu diplomatiques qui ont rarement cours lors de telles rencontres internationales, note notre correspondant à Berlin Pascal Thibaut.

L'ancienne ministre de l'Environnement du chancelier Kohl s'est engagée dans le passé sur les dossiers climatiques et ne pouvait pas cacher sa déception. Non seulement, il n'a pas été possible d'arracher un compromis sur ce dossier au président américain Donald Trump, mais son annonce sur Twitter, sans en avoir informé préalablement ses partenaires, qu'il prendrait position la semaine prochaine sur l'accord de Paris sur le climat, constitue un affront pour les autres membres du G7 et plus particulièrement pour Angela Merkel. La chancelière allemande espérait gagner du temps pour persuader Donald Trump de revoir son rejet de l'accord de Paris d'ici le sommet du G20 qui se tient début juillet à Hambourg.

L'hôte de la rencontre pourrait bien, dans quelques jours, devoir enterrer ses espoirs mêmes minces de faire fléchir Donald Trump. Angela Merkel, qui dans le passé avait brillé par ses talents de négociatrice lors de difficiles discussions internationales, se verrait privée d'une percée sur ce dossier.

RFI


Dimanche 28 Mai 2017 - 11:20


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