"J'espère qu'il n'a pas encore envoyé de tweet à mon sujet", a plaisanté le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker suite à sa rencontre avec l'imprévisible président Donald Trump. Une boutade diplomatique qu'Emmanuel Macron ne s'est pas autorisée, soucieux de ménager son homologue américain après un premier déjeuner de travail qualifié de "pragmatique" et de "chaleureux" en marge du mini-sommet de l'Otan qui s'est réuni ce jeudi 25 mai à Bruxelles.
"Pour M. Trump, il ne m'appartient pas de faire de commentaires psychologiques", a confié prudemment le jeune président de la République lors d'une conférence de presse. Pas un mot donc sur la "féroce" poignée de main échangée avec le milliardaire qui a passionné les médias outre-Atlantique ni sur les déclarations tonitruantes de l'hôte de la Maison Blanche vis à vis des pays membres de l'Otan qui "doivent d'énormes sommes d'argent".
Si Emmanuel Macron s'est attaché à souligner les points de convergence avec Washington, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, il est toutefois revenu à la charge sur la question de la lutte contre le changement climatique, n'hésitant pas à mettre en garde Donald Trump contre toute "décision précipitée" sur une éventuelle remise en cause de l'accord obtenu de haute lutte à la Cop21 à Paris.
"Nous avons évoqué tous les dossiers" dans un dialogue "extrêmement direct", a reconnu le président français. "Je respecte le fait qu'il a mis sous revue les accords de Paris", a dit M. Macron en se référant à M. Trump, mais "mon souhait, c'est qu'il n'y ait aucune décision précipitée sur ce sujet de la part des Etats-Unis d'Amérique", a-t-il ajouté.
"Je lui ai rappelé l'importance de cet accord pour nous, l'importance de ces engagements pour la communauté internationale. Notre responsabilité collective, c'est de maintenir le caractère mondial de cet engagement qui fut une première", a insisté Emmanuel Macron au sujet des accords de Paris.
Trump souffle le chaud et le froid sur le climat
Le sujet est un point de divergence notable entre Paris et Washington. Pendant sa campagne électorale, le président américain a dit vouloir sortir du pacte mondial contre le réchauffement, mais il semble depuis hésiter. La décision a en tout cas été reportée à son retour d'Europe, laissant dans le flou ses homologues du G7 (Allemagne, France, Canada, Italie, Grande-Bretagne et Japon).
Du côté de la France, on espère convaincre l'allié américain que la transition énergétique peut être la source d'une croissance durable et d'une meilleure coopération internationale. Cette première rencontre faisait figure de ballon d'essai alors que Donald Trump a longtemps laissé penser qu'il se sentait plus proche politiquement de Marine Le Pen que du vainqueur progressiste et pro-européen de l'élection présidentielle française.
Contrairement à l'impression glaciale laissée par la rencontre entre Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel à la Maison Blanche, la première rencontre entre le président américain et son homologue français s'est déroulée dans une ambiance cordiale. "C'est un grand honneur pour moi d'être avec le nouveau président de la France, qui a mené une campagne incroyable et a remporté une formidable victoire", a lancé le président républicain, qui s'enorgueillit d'avoir bousculé les codes traditionnels de la politique en accédant à la surprise générale à la Maison Blanche. "Tout le monde en parle à travers le monde. Bravo. Bien joué!", a-t-il ajouté dans son style atypique.
Macron concentré sur la "refondation" de l'Europe
Au-delà de sa rencontre très attendue avec le milliardaire américain, Emmanuel Macron a profité de son passage à Bruxelles pour réaffirmer son souhait de "refonder" l'Europe, la "rendre plus intelligible" et plus protectrice des droits sociaux. "A côté d'une France qui réforme, on a besoin d'une Europe qui protège", a-t-il rappelé, citant notamment la "fin du dumping social", la "convergence fiscale" et "la réforme du droit d'asile". Il s'est notamment entretenu avec Jean-Claude Juncker sur la réforme de la directive des travailleurs détachés, très critiquée en France.
Refusant de se poser en "eurobéat", le président français a proposé de travailler pour "une plus grande ambition européenne". "On s'est parfois habitué à gérer l'Europe. Et cette Europe-là, si on ne continue qu'à la gérer, elle se détricotera", a-t-il prévenu.
"Pour M. Trump, il ne m'appartient pas de faire de commentaires psychologiques", a confié prudemment le jeune président de la République lors d'une conférence de presse. Pas un mot donc sur la "féroce" poignée de main échangée avec le milliardaire qui a passionné les médias outre-Atlantique ni sur les déclarations tonitruantes de l'hôte de la Maison Blanche vis à vis des pays membres de l'Otan qui "doivent d'énormes sommes d'argent".
Si Emmanuel Macron s'est attaché à souligner les points de convergence avec Washington, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, il est toutefois revenu à la charge sur la question de la lutte contre le changement climatique, n'hésitant pas à mettre en garde Donald Trump contre toute "décision précipitée" sur une éventuelle remise en cause de l'accord obtenu de haute lutte à la Cop21 à Paris.
"Nous avons évoqué tous les dossiers" dans un dialogue "extrêmement direct", a reconnu le président français. "Je respecte le fait qu'il a mis sous revue les accords de Paris", a dit M. Macron en se référant à M. Trump, mais "mon souhait, c'est qu'il n'y ait aucune décision précipitée sur ce sujet de la part des Etats-Unis d'Amérique", a-t-il ajouté.
"Je lui ai rappelé l'importance de cet accord pour nous, l'importance de ces engagements pour la communauté internationale. Notre responsabilité collective, c'est de maintenir le caractère mondial de cet engagement qui fut une première", a insisté Emmanuel Macron au sujet des accords de Paris.
Trump souffle le chaud et le froid sur le climat
Le sujet est un point de divergence notable entre Paris et Washington. Pendant sa campagne électorale, le président américain a dit vouloir sortir du pacte mondial contre le réchauffement, mais il semble depuis hésiter. La décision a en tout cas été reportée à son retour d'Europe, laissant dans le flou ses homologues du G7 (Allemagne, France, Canada, Italie, Grande-Bretagne et Japon).
Du côté de la France, on espère convaincre l'allié américain que la transition énergétique peut être la source d'une croissance durable et d'une meilleure coopération internationale. Cette première rencontre faisait figure de ballon d'essai alors que Donald Trump a longtemps laissé penser qu'il se sentait plus proche politiquement de Marine Le Pen que du vainqueur progressiste et pro-européen de l'élection présidentielle française.
Contrairement à l'impression glaciale laissée par la rencontre entre Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel à la Maison Blanche, la première rencontre entre le président américain et son homologue français s'est déroulée dans une ambiance cordiale. "C'est un grand honneur pour moi d'être avec le nouveau président de la France, qui a mené une campagne incroyable et a remporté une formidable victoire", a lancé le président républicain, qui s'enorgueillit d'avoir bousculé les codes traditionnels de la politique en accédant à la surprise générale à la Maison Blanche. "Tout le monde en parle à travers le monde. Bravo. Bien joué!", a-t-il ajouté dans son style atypique.
Macron concentré sur la "refondation" de l'Europe
Au-delà de sa rencontre très attendue avec le milliardaire américain, Emmanuel Macron a profité de son passage à Bruxelles pour réaffirmer son souhait de "refonder" l'Europe, la "rendre plus intelligible" et plus protectrice des droits sociaux. "A côté d'une France qui réforme, on a besoin d'une Europe qui protège", a-t-il rappelé, citant notamment la "fin du dumping social", la "convergence fiscale" et "la réforme du droit d'asile". Il s'est notamment entretenu avec Jean-Claude Juncker sur la réforme de la directive des travailleurs détachés, très critiquée en France.
Refusant de se poser en "eurobéat", le président français a proposé de travailler pour "une plus grande ambition européenne". "On s'est parfois habitué à gérer l'Europe. Et cette Europe-là, si on ne continue qu'à la gérer, elle se détricotera", a-t-il prévenu.
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