Baccalauréat - épreuve de philosophie: pas trop d'inquiètudes pour les candidats

La première partie du baccalauréat de philosophie s’est déroulée ce jeudi 11 juin avec les anticipées de philosophie. Plus de 58000 candidats sur l’ensemble du territoire national ont eu quatre heures de temps pour décortiquer trois sujets au choix pour toute série confondue. Les élèves des séries littéraires (L1A, L1b, L2 et de LA) dont le coefficient pour cette matière est 6, avaient au menu pour le Sujet 1:«L’artiste original n’est pas celui qui n’imite personne, mais celui que personne ne peut imiter. Qu’en pensez-vous ?», pour le 2ème Sujet: «La science doit-elle son efficacité au fait qu’elle ne concerne que la surface de la réalité, laissant le fond à la philosophie?» tandis que le 3ème Sujet était un texte de commentaire sur l’Etat de Fréderic Hegel.

Alors que pour les scientifiques (S1-S2-S2A-S4 et S5) dont le coefficient est de 2, ils ont eu droit à deux sujets de dissertation : «Craindre la Science n’est ce pas la méconnaître?» et «La Science est par elle-même sans valeur; c’est un pur instrument». Et n’ont pas pu s’échapper au texte de commentaire qui portait également sur un texte de Fréderic Hegel. Le texte parle globalement de la problématique traditionnelle, de la complexité de la vérité en philosophie.

Des sujets jugés abordables

Les potaches n’ont pas apparemment eu beaucoup de difficultés devant ces sujets. Beaucoup d’entre eux ont jugé que c’est abordable.

Le centre Thierno Seydou Nourou Tall (TSNT) n’a eu qu’un seul jury avec 368 candidats qui sont tous de la série L’1. Nombre de ces élèves n’ont fait que deux heures en salle. Ils ont estimé que les sujets n’étaient pas si difficiles. Abordable, c’est le maître mot des candidats. Cheikh Fall est un candidat libre. Il est sorti aux environs de 10h 35mn. «Dans l’ensemble cela été abordable, je dirais que ce n’était pas difficile du tout. J’ai choisi le sujet 2 qui parlait de la science», a-t-il confié.

Dans la foulée, Ababacar Sadikh Dramé qui a choisi le troisième sujet qui porte sur l’Etat a estimé : «on nous a donné des sujets abordables et on les a traités et j’espère que je vais m’en sortir». L’élève du lycée Blaise Diagne d’ajouter: «les trois sujets sont dans le programme que nous avons appris quand même».

Trouvée assise dans la cour du lycée Blaise Diagne de Dakar, Ndèye Ndiaye, élève en L2 au lycée Thierno Seydou Nourou Tall, tient sa tête. Pour elle, c’était difficile. «J’ai pris le 1er sujet et sa formulation nous a posé beaucoup de problème», a-t-elle indiqué.

Problème dans la Formulation du sujet:

Interrogé sur la formulation du sujet n°1 des séries littéraires, Djiby Ndiaye professeur de philosophie au lycée John F. Kennedy a reconnu le problème. «L’épreuve pose problème parce qu’on ne peut pas mettre deux négations dans une phrase. Au niveau de la formulation, cela pouvait gêner les élèves. Parce qu’elle n’est vraiment pas appropriée», a-t-il expliqué. Le professeur de philo a, en outre, proposé: «l’artiste originale n’est pas celui qui imite quelqu’un, mais celui que personne ne peut imiter. Qu’en pensez-vous?» en lieu et place du sujet tel qu’il est libellé.