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Burundi: deux responsables désertent l’armée

Au Burundi, deux responsables de l'armée ont déserté, coup sur coup, ces derniers jours, suscitant beaucoup de questions et de rumeurs. Il s'agit du chef du bureau des transmissions à l'état-major et du commandant en second d'un camp militaire de Bujumbura, la capitale. Ces désertions interviennent sur fond de tension au sein de l'armée après la tentative d'assassinat contre le chef d'état-major et avec le déplacement, hors de la capitale, de deux camps militaires soupçonnés d'abriter des soldats impliqués dans la tentative de coup d'Etat du mois de mai 2015. Officiellement, les forces nationales de défense disent ne pas connaître les motivations des déserteurs et s'apprêtent à lancer des avis de recherche.



« Nous leur laissons huit jours – jusqu’à mardi prochain - pour se présenter, avant de lancer un avis de recherche », a expliqué le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l'armée, ajoutant ne pas connaitre les motifs de ces désertions.

L'absence du major Ndayikeza, commandant en second du camp Muha, n'a été officialisée que lundi, même si c'est au cours du week-end précédent qu'il a disparu.

« C'était un ex-FAB [ex-Forces armées burundaises dominées par la minorité tutsi contre lesquelles se battaient les rébellions hutus et notamment le CNDD-FDD de Pierre Nkurunziza]. Il en avait marre de voir ses frères d'armes persécutés et accusés de tout », a expliqué un proche.

« Il y a eu des mois de vexations, de harcèlement, des fouilles, des arrestations. Et même les officiers qui sont restés loyaux en ont marre », a ajouté ce proche.

 
 

« Qui trahit véritablement la patrie ? »

Un autre officier, Edouard Nshimirimana, lieutenant colonel en charge du bureau des transmissions à l’Etat-major, s'est lui aussi évanoui dans la nature. Il est, quant à lui, issu de l'ex-rébellion.

« Un officier a été arrêté le vendredi 25 septembre pour avoir distribué des armes à un civil et on pense que les deux autres étaient de mèche avec lui et ont préféré fuir », a ainsi justifié une source sécuritaire, avant d’ajouter que certains militaires préféraient « se vendre à l'étranger » plutôt que de rester des patriotes.

« Ils répriment toute voix dissidente ; menacent la paix pour leurs seuls intérêts. Qui trahit véritablement la patrie ? », rétorque un jeune officier toujours en poste.

L'armée burundaise a entretemps démenti l'information selon laquelle le chef du bureau des transmissions à l'Etat-major serait parti avec du matériel. Des sources militaires, citées par Voice of America, ont affirmé qu'il a quitté son poste en emportant les équipements de décryptage des messages radio.

Source: Rfi.fr


Dior Niang "Stagiaire"

Samedi 3 Octobre 2015 - 10:36


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