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CAN 2019 et 2021 : les cinq pays candidats passés au crible

Algérie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée et Zambie, les candidats à l’organisation des Coupes d’Afrique des nations 2019 et 2021, sont auditionnés par la Confédération africaine de football (CAF), ce 19 septembre 2014 à Addis-Abeba. La CAF annoncera ce 20 septembre les noms des organisateurs des deux prochaines CAN. Décryptage.



Les autorités sportives d’Algérie, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Zambie, passent un dernier oral auprès de la Confédération africaine de football (CAF), ce 19 septembre 2014 à Addis-Abeba, au siège de l’Union africaine. Le but : convaincre que leur pays est capable d’organiser la Coupe d’Afrique des nations 2019 ou la Coupe d’Afrique des nations 2021. En effet, la CAF va annoncer l’identité des élus le lendemain, vers 15 heures TU. Les cinq candidats ne partent pourtant pas avec les mêmes chances.
L’Algérie, grandissime favorite

Les Algériens se sont positionnés sur les CAN 2019 et 2021. Ils ont proposé les stades d’Alger, de Baraki, d’Annaba, de Blida et d’Oran pour accueillir les matches du tournoi. Seul le stade de Baraki est loin d’être prêt.
Malgré un ralentissement de sa croissance économique, l'Algérie dispose d'une bonne longueur d’avance sur ses rivaux, grâce notamment à ses infrastructures et à ses moyens financiers. Seul bémol : la sécurité dans les stades. La mort du joueur camerounais Albert Ebossé, tué par un projectile lors d’un match à Tizi Ouzou le 23 août, rappelle que la violence gangrène le football algérien.
L’Algérie, qui n’a plus organisé le tournoi depuis 1990, semble favorite pour accueillir la CAN 2019.
Ce sera dur pour le Cameroun

Ce sera donc dur pour le Cameroun face à la candidature algérienne. Les Camerounais ne se sont positionnés que sur l’édition 2019. Les stades proposés sont notamment ceux de Bafoussam, de Douala, de Garoua, de Limbé et de Yaoundé/Olembé.
La sécurité pose question dans le nord du pays, à Garoua, non loin de la zone d’activité de la secte islamiste Boko Haram. Cette dernière a déjà commis des attentats contre des amateurs de football, au Nigeria.
Le Cameroun, qui n’a plus organisé la CAN depuis 1976, a tout de même un sérieux atout : le président de la CAF, en poste depuis 1988. Si Issa Hayatou a un devoir de réserve, nul doute que le Camerounais aimerait bien achever son dernier mandat en laissant une Coupe d’Afrique à son pays.
LaCôte d’Ivoire : oui, mais…

La Côte d’Ivoire s’est proposée pour les éditions 2019 et 2021. Les Ivoiriens ont des atouts à faire valoir, comme la bonne organisation du Championnat d’Afrique des nations 2009 de foot et de l’Afrobasket 2013. De plus, après dix années de crises, le pays semble sur la voie du redressement économique.
Les tensions politiques qui restent vives, le virus Ebola qui fait actuellement des ravages en Afrique de l’Ouest, et des infrastructures détériorées, jettent toutefois une ombre sur la candidature d’un pays qui n’a plus organisé la CAN depuis 1984. A noter également que la Côte d’Ivoire est le seul candidat à ne pas avoir de représentants au sein du Comité exécutif de la CAF, qui désignera les pays-hôtes.
Les stades proposés sont ceux d’Abidjan, de Bouaké, de Korhogo et de San Pedro. Le stade abidjanais Felix Houphouët-Boigny doit être repensé et rénové, après avoir été le théâtre d’une bousculade mortelle en 2009 (au moins 19 victimes).
La Guinée part de très loin

Pour la Guinée, la meilleure chance d’accueillir enfin une CAN était sans doute de proposer une co-organisation à son voisin, la Côte d’Ivoire. Candidats pour 2019 et 2021, les Guinéens accumulent en effet les handicaps : le virus Ebola qui fait des ravages dans le pays, une économie qui peine à exprimer son potentiel, des infrastructures insuffisantes.
Le football est loin d’être une priorité en Guinée. La Fédération semble d'ailleurs s’être lancée pour faire bouger les lignes. Le Stade de Nongo, censé être le nouvel écrin de l’équipe nationale, illustre bien ce manque de dynamisme. Construit par un groupe chinois, les travaux sont en cours de finalisation depuis des mois, voire des années... Les autres stades proposés seront à Kankan, Labé et Nzerekore.
La Zambie, sérieux prétendant

La Zambie sera la principale rivale de l’Algérie pour la CAN 2019, la seule édition pour laquelle elle a candidatée. Comme l’Algérie, la Zambie dispose d’un président de Fédération influent à la CAF, en la personne de Kalusha Bwalya.
La santé financière du pays est plutôt satisfaisante et le football zambien jouit d’une bonne image, après la victoire surprise des « Chipolopolo » lors de la CAN 2012. Les Zambiens peuvent également se targuer d’avoir un stade flambant neuf, le National Heroes Stadium de Lusaka. Les autres enceintes sont situées à Chililabombwe, Chingola, Kitwe, Livingstone et Ndola.
Dernier argument de choix : comme la Guinée, la Zambie n’a jamais eu l’honneur d’accueillir une Coupe d’Afrique des nations. Les Zambiens avaient en effet dû renoncer à la CAN 1988, pour des raisons financières.

La CAN 2017, facteur X

Le Comité exécutif de la CAF désignera les pays-hôtes des CAN 2019 et 2021, à l’issue d’un vote, ce samedi. Ses membres auront pris le soin d’étudier les rapports dressés par le Comité d’inspection de la CAF.
 
Un élément pourrait toutefois bousculer leur réflexion : la CAN 2017. La Libye, pays-hôte, s’est désistée pour des raisons de sécurité. Du coup, son remplaçant sera désigné début 2015. Soit plusieurs mois après ceux des CAN 2019 et 2021...
 
Plusieurs pays ont déjà annoncé qu’ils déposeraient un dossier de candidature, avant la date butoir du 30 septembre. La CAF pourrait toutefois être tentée d'encourager l’Algérie et la Zambie, qui semblent capables d'être prêts dans deux ans, à se reporter sur la CAN 2017.
 

rfi.fr

Vendredi 19 Septembre 2014 - 16:16


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