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COP21 : climat sous haute protection à Paris

En dépit des attentats qui ont frappé Paris, les chefs d'État africains attendus maintiennent leur participation à la Conférence sur le climat. Mais le sommet sera finalement express et ultrasécurisé.



COP21 : climat sous haute protection à Paris
«Les événements du 13 novembre à Paris n’ont pas entamé la détermination des chefs d’État ; au contraire, ils pourraient convaincre certains de venir, pour soutenir la France. » Seyni Nafo, le porte-parole du continent africain pour la Conférence de Paris sur le climat (COP21), ne relâche pas ses efforts malgré toutes les interrogations qui ont pesé sur le maintien ou non de cet événement planétaire. Les attentats parisiens (au moins 130 morts et plus de 350 blessés) ont conduit le pays à déclarer l’état d’urgence, et un couvre-feu pourrait être mis en place dans certaines zones sensibles.
 
Pas d’annulation officielle, mais des visites raccourcies
Pour la secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie Annick Girardin, « le message est clair : la COP21 est maintenue car indispensable et attendue. À ce jour, personne n’est revenu en arrière ». En revanche, parmi les 120 chefs d’État qui ont confirmé leur présence (dont Barack Obama et Vladimir Poutine) et qui se réuniront au parc des expositions du Bourget, au nord-est de Paris, beaucoup ont réduit la durée de leur présence au strict minimum – vingt-quatre heures tout au plus, concentrées sur le jour de l’ouverture de cette grand-messe écologique, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre.
 
La liste n’est pas définitive, mais ce sont pour l’instant quarante présidents africains qui devraient faire le déplacement. Il reste en effet quelques incertitudes. La situation burundaise n’est par exemple pas propice à la venue de Pierre Nkurunziza, qui fait partie des chefs d’État n’ayant pas confirmé leur participation. Joseph Kabila aurait quant à lui finalement annulé. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, sera lui aussi absent, représenté en revanche par son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Attendu aussi, l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
 
L’aspect universel de cette conférence éclipse pour un temps les tensions juridico-diplomatiques qui pourraient exister entre certains leaders africains et l’Hexagone. L’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et le Congolais Denis Sassou Nguesso seront donc à Paris pour signer l’accord sur le climat, tout comme le président sud-africain Jacob Zuma. Bref, la venue ou non des Africains est davantage conditionnée par des problèmes autres que leur sécurité dans la capitale française. Un proche du président nigérien va jusqu’à confier : « Même avec les menaces en France, Issoufou y est toujours plus en sécurité qu’à Niamey ! »
 
« La sécurité sera bien sûr renforcée, un certain nombre d’événements festifs sont annulés, et les forces de l’ordre qui devaient les sécuriser seront redéployées », explique Annick Girardin, dans la droite ligne de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Ce dernier a rencontré les ONG le 17 novembre pour leur signifier les nouvelles mesures, comme l’annulation de la Marche mondiale pour le climat, qui devait se tenir dans les rues parisiennes le 29 novembre.
source:jeune Afrique


Vendredi 27 Novembre 2015 - 13:19


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