Selon une source sécuritaire, c'est vers 1 h du matin que les combattants de Boko Haram ont fait irruption dans le village de Diya. Le bilan est lourd : 16 civils ont été tués. Les assaillants ont aussi emporté avec eux un important stock de bétail.
Dès l'alerte donnée, l'armée camerounaise s'est lancée à la poursuite du commando, mais il avait déjà repassé la frontière toute proche.
Cela faisait un mois que le groupe islamiste n'avait plus mené d'attaque sur le sol camerounais. « L'offensive conjointe avec le Tchad et le Niger a permis de leur porter des coups. S'ils volent du bétail, c'est qu'ils ont des problèmes d'approvisionnement », analyse toujours la même source sécuritaire.
« On s'attend à une multiplication des attaques »
Si Boko Haram semble diminué, la vigilance est plus que jamais de mise. « On doit s'attendre à la multiplication de ce type d'infiltrations éclair, en particulier en période sèche », explique cette source.
« Les 400 kilomètres de frontière avec le Nigeria sont plus facilement franchissables et on ne peut pas être partout. Mais surtout, Boko Haram connait désormais les risques d'une attaque frontale de jour », ajoute-t-elle.
C'est en effet ce type d'attaques qu'avait tenté Boko Haram lors de son dernier raid au Cameroun début mars, toujours dans la même zone. L'armée l'avait repoussé. De source sécuritaire, une dizaine d'islamistes avaient été tués, des armes saisies et 17 otages nigérians libérés.
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