Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Cameroun: la détention de Marafa Hamidou Yaya est arbitraire pour l’ONU



Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire considère que l'ex-ministre camerounais de l'Administration territoriale, Marafa Hamidou Yaya, est détenu en violation de la loi internationale, et demande sa libération immédiate. Marafa Hamidou Yaya avait été arrêté en 2012 et condamné à 25 ans de prison pour complicité intellectuelle et détournement de deniers publics dans une affaire d'achat avorté d'un avion présidentiel en 2001. Le groupe de travail de l'ONU ne se prononce pas sur le caractère politique de sa détention, mais il reconnaît de multiples irrégularités dans la procédure à son encontre.
 
Pour le groupe de travail des Nations unies, Marafa Hamidou Yaya n'a pas eu droit à un procès équitable, et ce en violation du droit international. Les experts pointent plusieurs irrégularités : des charges mal définies ou encore une défense mise à mal, qui n'a pas eu accès au dossier avant le procès.
 
Ils en concluent que la condamnation et la détention de Marafa Hamidou Yaya ne sont pas justifiées et demandent au gouvernement camerounais de le libérer, et de lui accorder des réparations appropriées. Un avis qui a valeur d'obligation pour l'Etat camerounais.
 
Le groupe a été saisi au printemps 2015 par une source qui doit rester anonyme. Le dossier a ensuite été communiqué en juillet 2015 au gouvernement camerounais qui a eu un droit de réponse.
 
Au regard des preuves présentées, déclarent les experts, les raisons cachées de cette instrumentalisation de la justice restent de l'ordre de la spéculation. Ils soulignent néanmoins que l'arrestation de Marafa est intervenue sept ans après les faits, mais quelques mois seulement après les révélations de WikiLeaks. Des révélations selon lesquelles les Etats-Unis le considéraient comme un successeur potentiel au président Paul Biya.
 
Marafa Hamidou Yaya est actuellement incarcéré à Yaoundé. En mai dernier, en réponse à son pourvoi en cassation, la Cour suprême avait confirmé sa condamnation tout en réduisant sa peine de cinq ans.


Source: Rfi.fr

Aminata Diouf

Vendredi 1 Juillet 2016 - 16:09


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter