« J'étais enchaîné en permanence, des hommes en civil m'ont frappé en me demandant d'avouer mon appartenance à Boko Haram. Les coups étaient si nombreux que je me suis évanoui. »
Les méthodes de torture varient, la fréquence aussi, mais le scénario général est toujours le même : des détenus, en grande majorité des hommes de l'ethnie kanuri, gardés au secret pendant des semaines, parfois des mois. Certains ont été suspendus mains et jambes attachées dans le dos, frappés avec toutes sortes d'objets, soumis à des simulacres de noyade, contraints de dormir dans les toilettes ou de boire de l'urine.
De nombreux témoins affirment avoir vu un ou plusieurs détenus mourir. Lorsque cela arrive sur la base de Salak, les prisonniers doivent placer le corps eux-mêmes dans un sac, le fermer avec un adhésif et attendre le lendemain matin que les soldats viennent le récupérer.
Amnesty International explique avoir déjà alerté sur des cas de torture et regrette qu'aucune mesure n'ait été prise pour empêcher que ces pratiques se poursuivent. En février dernier, au cours d'un des rares échanges concernant ces accusations d'Amnesty avec les autorités camerounaises, un représentant du ministère de la Défense avait rejeté le terme de torture, et préféré parler d'exploitation approfondie.
■ Témoignage
Selon Amnesty International, la base de Salak de la brigade d'intervention rapide accueille régulièrement des militaires étrangers, notamment des Américains qui effectuent des formations auprès de soldats camerounais.
Les méthodes de torture varient, la fréquence aussi, mais le scénario général est toujours le même : des détenus, en grande majorité des hommes de l'ethnie kanuri, gardés au secret pendant des semaines, parfois des mois. Certains ont été suspendus mains et jambes attachées dans le dos, frappés avec toutes sortes d'objets, soumis à des simulacres de noyade, contraints de dormir dans les toilettes ou de boire de l'urine.
De nombreux témoins affirment avoir vu un ou plusieurs détenus mourir. Lorsque cela arrive sur la base de Salak, les prisonniers doivent placer le corps eux-mêmes dans un sac, le fermer avec un adhésif et attendre le lendemain matin que les soldats viennent le récupérer.
Amnesty International explique avoir déjà alerté sur des cas de torture et regrette qu'aucune mesure n'ait été prise pour empêcher que ces pratiques se poursuivent. En février dernier, au cours d'un des rares échanges concernant ces accusations d'Amnesty avec les autorités camerounaises, un représentant du ministère de la Défense avait rejeté le terme de torture, et préféré parler d'exploitation approfondie.
■ Témoignage
Selon Amnesty International, la base de Salak de la brigade d'intervention rapide accueille régulièrement des militaires étrangers, notamment des Américains qui effectuent des formations auprès de soldats camerounais.
Autres articles
-
Le Soudan du Sud ferme ses écoles pour cause de canicule
-
Gaza : face à l'Afrique du Sud, Israël contre-attaque devant la CIJ
-
Tchad: la coalition «Nous le Peuple» demande le report de la présidentielle
-
Présidentielle 2024: la CEDEAO compte envoyer une délégation de 130 observateurs au Sénégal
-
Guinée : limogeage des directeurs généraux des sociétés d’électricité et des pétroles