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Climat : le G7 prend acte de ses désaccords



Les membres du G7 ont sauvé la face mais peut-être pas l'Accord de Paris sur le climat, la question la plus épineuse du sommet des sept pays les plus industrialisés qui s'est achevé samedi à Taormine, en Sicile. Dans la déclaration finale à laquelle ils sont finalement parvenus, les Sept prennent acte de leurs divergences, avant les décisions que Donald Trump doit prendre prochainement sur le réchauffement climatique.

D'un côté, les États-Unis, isolés, font valoir que la «revue» de leur politique contre le réchauffement climatique n'est pas encore terminée. «Je rendrai ma décision finale sur l'accord de Paris la semaine prochaine», a indiqué sur son compte Twitter Donald Trump qui a focalisé toute l'attention lors du sommet. De l'autre côté, les six autres participants (Allemagne, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon) ont pris en compte l'attentisme de leur grand partenaire, tout en faisant valoir leur ferme engagement à mettre en œuvre l'accord auquel a abouti la COP21 à Paris, en décembre 2015.
 «Les États-Unis d'Amérique sont engagés dans un processus d'examen de leur politique sur le changement climatique et sur l'Accord de Paris et ne sont pas en mesure de participer au consensus sur ces sujets», souligne la déclaration finale sommet de Taormine, négociée de haute lutte par les «sherpas», toute la nuit de vendredi à samedi. Et le texte poursuit: «Comprenant ce processus, (les autres membres du G7) réaffirment leur engagement ferme à rapidement mettre en œuvre l'Accord de Paris».
« Je considère qu'il y a eu un progrès et qu'il y a eu de vraies discussions et de vrais échanges »
Emmanuel Macron.
Les plus optimistes feront valoir qu'à défaut d'avancées -qui n'étaient de toute façon guère attendues- le constat partagé de cette fin de sommet permet d'éviter un recul sur le climat qui aurait eu des répercussions très négatives dans les opinions publiques. Emmanuel Macron s'est inscrit sur cette ligne «positive». Après tout, dans la délégation française on n'excluait pas qu'il faille se résoudre à quitter la Sicile avec deux textes séparés, voire sans déclaration du tout.
«Je considère qu'il y a eu un progrès et qu'il y a eu de vraies discussions et de vrais échanges», a ainsi estimé le président français lors de sa conférence de presse, dans la bibliothèque municipale de Taormine. «Il faut tenir compte du point de départ, lorsque beaucoup pensaient encore, il y a quelques semaines, que les États-Unis allaient quitter les accords de Paris sur le climat», a-t-il ajouté. «Oui, il y a eu un désaccord (...) mais j'espère qu'on va réduire les écarts», a aussi déclaré Emmanuel Macron. Selon lui, le président américain est un «pragmatique», ce qui laisse un «bon espoir qu'il confirmera son engagement (dans l'accord de Paris), à son rythme».
Angela Merkel pas satisfaite
 
Des propos qui contrastent avec les déclarations d'Angela Merkel qui, samedi après-midi, ont eu un peu l'effet d'une douche froide à Taormine. Selon la chancelière en effet, «toute la discussion sur le sujet du climat a été très difficile, pour ne pas dire pas du tout satisfaisante». Faut-il y voir l'effet des relations notoirement crispées de Mme Merkel et de Donald Trump? À la veille du sommet, jeudi, Der Spiegel avait prêté au président américain des propos qualifiant l'Allemagne de «mauvaise» sous l'angle des échanges commerciaux.
» Emmanuel Macron, en revanche, sur un plan personnel, a paru nouer avec le président américain, de plus de trente ans son aîné, une certaine connivence, illustrée par les désormais fameuses poignées de mains «viriles». Emmanuel Macron a aussi qualifié de «réalité factuelle», le fait que Donald Trump lui ait manifesté son soutien dans la course à l'Élysée. Il s'est refusé à mentionner tout isolement du président américain, préférant souligner les vertus du «multilatéralisme» incarné par le G7.
L'enjeu principal pour le jeune président français était de réussir sa première séquence sur la scène internationale, entamée jeudi à l'Otan, à Bruxelles, et qui s'achèvera lundi à Versailles où il recevra Vladimir Poutine. Un dirigeant avec lequel M. Macron entend poursuivre un dialogue «exigeant» et «sans concession» mais avec lequel «il est indispensable de parler parce que nombre de sujets ne se règleront pas sans un dialogue avec la Russie», à commencer par la crise syrienne, a-t-il dit.
 
                                                                


Dimanche 28 Mai 2017 - 13:15


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