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Code de la presse: Vibrants plaidoyers de Babacar Touré et Mame Less Camara - Les précisions du ministère de la Justice



Code de la presse: Vibrants plaidoyers de Babacar Touré et Mame Less Camara - Les précisions du ministère de la Justice
Il a été beaucoup question du code de la presse lors du panel Justice / Médias qui se tient ces 27 et 28 mai à Saly. Le président du CNRA (Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel), Babacar Touré pose ainsi le débat. «Je pense que les juges qui sont ici, les juristes et les journalistes aujourd’hui peuvent ensemble faire un plaidoyer sur l’actualisation du projet. Le code a été soumis, il a suscité beaucoup de passions notamment un élément, la dépénalisation, d’autres diraient la déprisonnalisation. Je pense que messieurs les juges, mesdames, vous avez les moyens juridiques de trouver des ficelles pour régler le problème ».
 
Fort de ce fait, le journaliste pense «que si ensemble, nous faisons ce plaidoyer, nous rendons un grand service au Sénégal et aux Sénégalais. Pourquoi parce que la plupart des choses que nous déplorons au niveau de la presse, c’est lié l’absence de formation, l’absence de barrières à l’entrée ».
Et souligne-t-il : «Justement ce code de la presse définit des barrières à l’entrée, des barrières liées à la formation, à la qualité professionnelle du ou de la journaliste. C’est important de réactualiser la commission pour réviser le code de la presse et le faire adopter dans les meilleurs délais parce qu’il y a de larges secteurs qui ont intérêt au statu quo ».
 
«Aussi bien dans la société, la classe politique que parmi les journalistes, ils ont intérêt à ce que ce statu quo perdure parce que c’est une situation de foire d’empoignes et puis on peut manipuler, tout le monde est journaliste, on peut faire ce qu’on veut. C’est extrêmement important franchement si nous voulons que les choses avancent, si nous voulons assainir, moraliser cette profession, il faut absolument aller dans cette direction…Vous avez dans les dispositifs judiciaires de ce pays, mille moyens d’envoyer un citoyen fut-il journaliste en prison donc ce n’est pas ce moyen-là qui doit faire obstacle d’un code qui va régenter, qui va servir de cadre à la fois juridique pour sécuriser le citoyen d’abord. Je fais ce plaidoyer parce que c’est dans l’intérêt du public, dans l’intérêt du Sénégal et de la presse. C’est extrêmement important que de votre réunion sorte une résolution avec peut être un groupe de contact…», marque le président du CNRA.
 
Un des médiateurs du panel, Mame Less Camara va plus loin. S’adressant aux juges, le formateur dira : «S’il vous plait, avant de condamner un journaliste, dîtes vous que vos collègues de la Mauritanie ne le font plus parce qu’il y a dépénalisation, vos collègues du Tchad ne le font plus. Au Niger, ils ont le droit de négociations. Je pense que c’est un problème de démocratie et de prestige».
 
Intervenant, la Directrice de Cabinet du ministère de la Justice, le juge Aminata Fall Cissé d’évacuer la question. «Le code de la presse, ce n’est pas réellement le domaine de compétence du ministère de la Justice. Ce que nous voulons, c’est de voir comment créer ce lien entre la justice et les médias parce que le code de la presse obéît à autre chose. On va y arriver…Quelqu’un a dit tout à l’heure que le gouvernement n’a pas de volonté politique, il ne faut pas penser cela parce qu’il faut revenir à ce qui a été fait depuis que ce processus a été lancé du code de la presse…Le code de la presse, c’est une bonne chose parce que ça permet de professionnaliser le métiers de journaliste parce qu’on se rend compte qu’il y a un problème d’entrée sur les compétences…Mais je voulais simplement évacuer cette question-là, vous dire que le gouvernement a pris ses responsabilités parce que l’initiative du code du code de la presse, c’est l’exécutif et le code est allé au niveau de l’Assemblée, le magistrat ne vote pas la loi, le magistrat applique la loi, il y a un autre pouvoir chargé du vote de la loi, le code de la presse se situe à ce niveau-là, il faudra reprendre les travaux, discuter de tous les problèmes », précise le juge. Avant de conclure : «Cela nous divertie parce que ce n’est pas l’objet du panel».
 
Le panel Justice / Médias a pour objectif d’établir les bases d’une collaboration professionnelle structurée entre deux (2) composantes majeures de la société, appelées à travailler quotidiennement pour bâtir un Etat de droit propre à assurer le développement économique. 


Vendredi 27 Mai 2016 - 20:54


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