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Conseil des droits de l’homme: le Sénégal candidat pour devenir membre en 2018-2020



Conseil des droits de l’homme: le Sénégal candidat pour devenir membre en 2018-2020
A l’occasion de son intervention lors du Segment de haut niveau de la 34ème session du Conseil des droits de l’homme, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a, tout d’abord, adressé à l’Ambassadeur Joaquín Alexander Maza Martelli et à l’ensemble du bureau, ses sincères félicitations pour leur élection à la Présidence du Conseil des droits de l'homme.
 
Leur exprimant tous ses vœux de succès, Mankeur Ndiaye d’indiquer que «le Conseil des droits de l’homme est à la croisée des chemins en cette période où de graves menaces pèsent sur les droits de l’homme».

«En dix ans d’existence, le Conseil a connu un réel succès en matière de promotion et de défense des droits de l’homme partout dans le monde. L’une des valeurs ajoutées qu’il a apportées reste sans aucun doute sa capacité d’alerte sur les violations des droits de l’homme et la création de mécanismes innovants déployés sur le terrain pour documenter ces violations et convaincre les Gouvernements concernés de prendre les mesures qui s’imposent», a-t-il affirmé.

Magnifiant «le rôle constructif du mécanisme de l’Examen Périodique Universel (EPU), véritable espace de dialogue sur les droits de l’homme», il a souligné que «l’EPU est assurément un mécanisme qu’il faut pérenniser et améliorer» car «fournissant à chaque Etat l’opportunité de présenter les mesures qu’il a prises pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire et remplir ses obligations en la matière».

«Le Sénégal s’évertuera, comme il l’a fait dans le cadre du premier et du deuxième cycle de l’EPU, à remplir ses obligations internationales en la matière et à continuer à coopérer avec tous les autres mécanismes du Conseil des droits de l’homme, dans la perspective de notre 3ème passage, prévu en octobre/novembre 2018», a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

Selon Mankeur Ndiaye, «l’importance que revêt le respect de tous les aspects des droits de l’homme pour la stabilité du monde doit être réaffirmée par tous les membres de la famille des Nations Unies».
Et d’ajouter : «Le Sénégal a eu l’insigne honneur d’être élu membre du Conseil dès sa création en juin 2006, puis a été réélu en 2009 pour un second mandat.  Il s’y ajoute qu’au regard de son engagement en faveur de la réalisation des idéaux des Nations Unies, le Sénégal a été élu en 2015 comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour une période de deux ans. Cette opportunité nous permet de contribuer à la prévention et à la résolution des conflits mais aussi à apporter des solutions aux graves menaces qui pèsent sur notre planète».

«Au titre de la présidence sénégalaise du Conseil de sécurité intervenue au mois de novembre 2016, notre pays a initié d’importantes actions portant, notamment sur le financement des Operations de Maintien de la Paix, la lutte contre la rhétorique et l’idéologie extrémiste et le renforcement de la coopération autour de l’Eau, pour un monde plus stable et plus pacifique», a-t-il soutenu.

Poursuivant sur cette même dynamique, «le Sénégal a suscité un débat sur la problématique des Operations de Maintien de la Paix dans le contexte des menaces asymétriques avec pour objectif d’amener la Communauté internationale à réévaluer fondamentalement le mandat confié aux casques bleus. L’actualité récente a montré que de nombreuses et graves violations des droits de l’homme ont été commises dans des zones où interviennent des casques bleus, qui en raison d’un mandat trop restrictif, n’ont pu intervenir au grand dam de victimes innocentes», a-t-il déploré.
 
De son avis, «le Conseil des droits de l’homme doit aussi se pencher sur cet aspect au nom de la lutte contre l’impunité et de la responsabilité de protéger. Mais, pour atteindre ce but, les Etats doivent faire en sorte que le Conseil puisse remplir efficacement sur le terrain le mandat que nous lui avons confié, sur la base des principes convenus d’interdépendance, d’universalité et d’indivisibilité des droits de l’homme. C’est l’occasion aussi pour le Sénégal de réaffirmer devant la Communauté internationale notre attachement indéfectible à la Cour Pénale Internationale».

Insistant sur deux (2) leviers «d’une part, faire preuve de plus de volontarisme politique pour aider le Conseil à mettre en œuvre les résolutions adoptées et, d’autre part, renforcer les moyens budgétaires du Conseil et du Haut-Commissariat aux droits de l’homme», le ministre des Affaires étrangères n’a pas manqué de faire «référence à ces problèmes de sécurité». «C’est que comme nous le savons tous, les droits de l’homme et la sécurité vont de pair. Sans la sécurité, il n’y a pas de droits de l’homme. De même, toute politique de sécurité doit être bâtie autour du respect des droits fondamentaux de l’homme», a-t-il expliqué.

Et de poursuivre: «Qu’il s’agisse des changements climatiques, de l’extrême pauvreté, de l’extrémisme violent, de la crise de la migration, qui relèvent tous des droits de l’homme, la réponse doit être une riposte coordonnée impliquant l’ensemble des pays du monde. Les actes terroristes observés dans le monde ces dernières années révèlent qu’aucun pays n’est à l’abri…».
 
Mankeur Ndiaye de conclure en annonçant que «le Sénégal va présenter sa candidature pour devenir membre du Conseil en 2018-2020 afin de continuer à apporter sa contribution à la promotion et à la défense des droits de l’homme». A cet effet, il a sollicité «l’appui de tous les Etats membres des Nations Unies pour qu’ensemble, nous puisons travailler à l’édification d’un monde plus juste et plus en sécurité car plus respectueux des droits de l’homme». 


Lundi 27 Février 2017 - 19:38


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