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Côte d'Ivoire: Procès intenté contre Michel Gbagbo et KOACI, la Défense demande la mobilisation de la presse



Côte d'Ivoire: Procès intenté contre Michel Gbagbo et KOACI, la Défense demande la mobilisation de la presse
 La convocation de Michel Gbagbo Rechercher Michel Gbagbo et de KOACI brandie par Maitre Dadjé vendredi à Abidjan (ph KOACI)

©Koaci.com - Samedi 24 juin 2017-  Le verdict du procès intenté contre KOACI et le fils de l’ancien Président ivoirien, Michel Gbagbo, poursuivis tous les deux pour divulgation de fausses nouvelles conformément à l’article 173 du code pénal sera connu vendredi prochain après le report de l’audience d’hier, lié à un dysfonctionnement de l’appareil judiciaire comme annoncé par le Procureur Bokro.

La Défense du fils de Laurent Gbagbo et du média indépendant panafricain à travers son propriétaire estime que toute la presse doit se mobiliser pour ce procès la semaine prochaine, parce qu’elle est concernée au même titre que les prévenus.

«La presse est concernée par ce procès, l’article 173 lié au délit de presse du code pénal. Pour moi, un pays démocratique aurait du le supprimer» a déclaré Maitre Rodrigue Dadjé.

Selon l’avocat, cet article rentre en confrontation avec des textes plus nouveaux qui ont établis la loi sur la presse et qui ont établis de nouvelles condamnations et de nouvelles qualifications pénales.

Maitre Dadjé estime que l’implication de toute la presse est fondamentale parce que les journalistes ne seront pas épargnés de poursuite arbitraires.

«On vous dit que toutes les fois que vous allez interroger quelqu’un dont vous allez publier les déclarations, si on estime que ces déclarations sont fausses, même si ce n’est pas vérifié, on vous poursuivra au même titre que Messieurs Laurent Despas Rechercher Laurent Despas et Michel Gbagbo. C’est extrêmement grave. Je pense que toute la presse doit être concernée» s’est justifié Maitre Rodrigue Dadjé.

L’avocat souhaite la mobilisation de la presse ivoirienne afin d’éviter qu’une décision soit rendue le vendredi 30 juin.

«Si une décision est rendue lors de ce procès, elle fera jurisprudence et toutes les fois que vous interrogerez un homme politique, selon qu’il ne soit plus en odeur de sainteté avec le pouvoir, vous serez poursuivis pour des déclarations que vous aurez rapportées, » a souligné Maitre Dadjé.

Les propos de l’avocat seront-ils entendus par la presse comme il l’a souhaité? Le rendez vous du 30 juin nous situera.

Alors que nous apprenons que des ONG de défense des droits fondamentaux, dont Reporter Sans Frontières (RSF), suivent de près l'affaire, hier, nombreux furent les journalistes qui effectuèrent le déplacement du Tribunal de première instance du Plateau pour assister à la première audience malheureusement reportée pour une semaine.

Dans un respect des règles démocratiques et d'équité qui fondent la philosophie du média indépendant, KOACI est poursuivi pour avoir donné la parole en mai 2016 à un opposant (Michel Gbagbo, ndlr) qui répondait à une déclaration du pouvoir exprimée le 1er mai par président Ouattara et également diffusée sur KOACI.

Pour Alassane Ouattara, il n'existait pas de prisonniers politiques en Côte d'Ivoire, position que contestait en réponse via KOACI le fils du président Gbagbo. Contradiction qui lui vaut lui aussi d'être poursuivi.

Wassimagnon, Abidjan
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Dimanche 25 Juin 2017 - 09:24


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