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Côte d'Ivoire: le bilan s'alourdit après le mouvement de colère des démobilisés

Bouaké ne sort décidément pas de la spirale de la violence : après les mutins la semaine dernière, les « démobilisés » (d'anciens rebelles non réintégrés à l'armée) réclament à leur tour des primes. Environ 6 000 d’entre eux, selon leur propre décompte, réclament chacun 18 millions de francs CFA (27 000 euros). Ce mardi matin à Bouaké, des affrontements ont tourné au drame, alors que les démobilisés bloquaient l’accès sud de la seconde ville du pays. Une personne grièvement blessée est morte à la mi-journée à l'hôpital, ce qui porte à quatre le nombre d'ex-rebelles tués.



En fin de journée mardi, la vie avait repris son cours à Bouaké. Les gens vaquaient à leur occupations, les véhicules circulaient et rien ne laisser témoigner de l'incident du matin. Si ce n'est une forte présence policière à l'entrée sud de la ville.
 
C’est une grenade dégoupillée qui a fait le plus de dégâts dans cette opposition entre démobilisés et forces de l’ordre regroupant gendarmerie et police. Une grenade qui a explosé mardi matin à Bouaké au milieu des manifestants, tandis que l’un d’eux la manipulait, affirme un communiqué du ministère de l’Intérieur. Le ministère qui mentionne également deux blessés parmi les policiers et trois gendarmes touchés par des projectiles.
 
Les autorités ivoiriennes affirment encore que pour disperser les manifestants qui bloquaient le corridor sud d’accès à la ville, les forces de l’ordre se sont servis de moyens conventionnels et que les démobilisés eux étaient armés, ce que démentent ces derniers.
 
De source hospitalière à Bouaké, le nombre de morts parmi les manifestants s’élevait à quatre et une dizaine de blessés dont certains par balles sont à déplorer.
 
Le gouvernement appelle au calme et au respect des lois dans le cadre des revendications. Des revendications de démobilisés qui vont au-delà de celles des mutins la semaine dernière. Cette fois, les ex-combattants réclament 18 millions de francs CFA au titre des combats passés pour soutenir Alasanne Ouattara.
 
En marge de cet évènement, le commissaire du gouvernement signale dans un communiqué que les armes dérobées au domicile d’un conseiller de Guillaume Soro durant les mutineries de la semaine passée à Bouaké doivent être restituées aux autorités militaires avant le 31 mai. Tout militaire appréhendé en possession de ces armes, ne répondant pas à sa dotation légale, sera radié et poursuivi pénalement précise le communiqué.
 
Lundi, la ministre de la Solidarité Marietou Kone était venue à Bouaké rendre hommage à l'ex-combattant tué la semaine dernière par des militaires mutins, visite au cours de laquelle elle avait proposer des projets d'aide à la création d'entreprises qui avaient ravivé la colère des ex-combattants.
 
«Mort d'hommes, en tant que responsable de cette ville, vous comprenez bien que ce va être beaucoup [de travail, NDLR] de régler le problème que nos propres enfants nous posent autant de problèmes. Ils sont d'une violence inouïe et imparable...», Zoumana Ouattara, 1er adjoint au maire de Bouaké.

Rfi.fr

Mercredi 24 Mai 2017 - 02:00


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