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DSK au procès du Carlton de Lille : "Je commence à en avoir assez"

Le deuxième jour d’audition pour DSK dans le procès du Carlton de Lille a démarré par le témoignage accablant de Jade, une prostituée partie civile dans le dossier. Mais la défense de DSK n'a pas sembler déstabilisée. Il a continué de nier fermement les faits reprochés.



"Je commence à en avoir un peu assez", a lâché Dominique Strauss-Kahn, mercredi 11 février, lors de son deuxième jour d’audition. Il comparaît aux côtés de trois autres prévenus : M. Paszkowski, son ami dans le Pas-de-Calais, David Roquet, ex-directeur d'une filiale d'Eiffage et Jean-Christophe Lagarde, l'ex-commissaire de police. Tous vont encore devoir convaincre les juges que l’ancien homme fort du Parti socialiste ignorait que l’ensemble des femmes présentes aux parties fines du dossier étaient payées. Dominique Strauss-Kahn a dénoncé "la logique fausse continuelle" de l'accusation dans le dossier, qui suppose que "vu les pratiques sexuelles du monsieur, il faut des prostituées".


Une sexualité "plus rude" que la moyenne
"Je dois avoir une sexualité qui par rapport à la moyenne des hommes est plus rude", reconnaît-il. "Que certaines femmes ne l'apprécient pas, c'est leur droit, qu'elles soient prostituées ou pas."A propos de Jade, ancienne prostituée qui a témoigné le matin même, DSK a expliqué que sur quatre épisodes en sa présence (le Murano à Paris, le club belge, l'hôtel bruxellois, puis un voyage à Washington), il "ne se passe rien" à trois reprises. "Et on voudrait me dire qu'elle était là pour moi et que je devrais m'en rendre compte ?" s'exclame DSK.


Le témoignage accablant d'une ancienne prostituée
"Aucun client ne m'aurait jamais fait ça". La phrase restera sans doute gravée dans les mémoires des personnes présentes dans la salle d'audience du procès du Carlton de Lille. A la barre, celle qui se fait appeler Jade, une ancienne prostituée qui a eu plusieurs fois affaire à DSK.


"Un moment plus que désagréable"
Déjà hier, elle évoquait des rapports sexuels brutaux avec l'ancien patron du FMI. Aujourd'hui, interrogée sur les événements qui se sont déroulés dans une chambre d'hôtel bruxelloise, elle évoque un "moment plus que désagréable" : "Moi, chaque fois que je vois sa photo, je revis (ce moment) qui me déchire dedans, parce qu'aucun client n'aurait jamais fait ça". Selon elle, DSK ne pouvait ignorer qu'elle était une prostituée. "Si j'étais libertine il m'aurait quand même posé la question", dit-elle en parlant de ses pratiques sexuelles. "Pour m'avoir infligé ce qu'il m'a infligé, il ne pouvait avoir que peu de respect pour moi", assène-elle.


Pas "d'activité frénétique"
Mardi 10 février, pour son premier jour à la barre, DSK est resté droit dans ses bottes et a farouchement nié les faits qui lui sont reprochés. L'ancien homme fort du PS clame son innocence, reconnaissant sa participation à de nombreuses parties fines aux côtés des autres prévenus mais niant savoir que les femmes présentes étaient toutes payées. L'ancien patron du FMI a d'abord tenu à casser l'image d'un homme qui passait son temps dans les parties fines. Comme le tweete un journaliste de M6, présent dans la salle d'audience, DSK a d'abord minimisé le temps passé avec les autres prévenus. 


Pas de goût pour les prostituées
"Je ne m'estime en rien organisateur de ces soirées. Je n'avais pas le temps d'organiser une quelconque soirée", a poursuivi l'ex-politicien vedette français avant d'expliquer : "Ce n'est pas ma conception des relations sexuelles que de le faire avec des prostituées", aussi bien par goût, souhaitant que ce soit "la fête", que par crainte des "pressions" auxquelles pourraient être soumises des professionnelles.


Les témoignages à charge
Mais le témoignage des prostituées pourrait mettre à mal cette ligne de défense. L'une d'elle évoque un rapport sexuel désagréable avec l'ancien patron du FMI : 3 "femens" en comité d’accueil pour DSK Un peu plus tôt, Dominique Strauss-Kahn a été accueilli à son arrivée au tribunal par trois "femens", dont l'une a réussi à grimper sur le capot de son véhicule. Les trois activistes ont réussi à enlever leur haut en un clin d'œil pour se retrouver torses nus avec l'inscription "macs-clients déclarés coupables". Les trois jeunes femmes ont été interpellées.

 
Un procès sulfureux
Du sexe, du pouvoir et de l'argent. Tous les ingrédients sont réunis pour faire du procès du Carlton, qui s’ouvrait lundi 2 février devant le tribunal correctionnel de Lille, l'un des plus attendus de l'année. Ex-homme politique de premier plan, Dominique Strauss-Kahn se retrouve sur le banc des prévenus pour répondre de proxénétisme aggravé, presque quatre ans après le scandale du Sofitel qui lui a coûté sa carrière politique.  DSK, qui doit être confronté aux prostituées parties civiles, ne devrait pas pouvoir échapper à des questions d'ordre très privées sur ses goûts sexuels. Il a deux jours et demi pour convaincre de sa bonne foi à la barre, lui qui dénonce depuis le début un procès à la fois "politique, idéologique" et moral.

 
Accusé d'avoir été au cœur d'un réseau de prostitution mis en place par ses amis du Nord, l'ancien favori des sondages de la présidentielle 2012 comparait aux côtés de treize autres personnes : hôtelier, commissaire de police, avocat, entrepreneurs, et "Dodo la Saumure", gérant de plusieurs "maisons de débauche" en Belgique. A l'issue du procès, qui doit durer trois semaines, le jugement devrait être mis en délibéré. L'ancienne figure du PS encourt jusqu'à 10 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amendes.
 


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Mercredi 11 Février 2015 - 19:31


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