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Darfour: un rapport accablant pour les milices pro-gouvernementales

Le groupe d’experts sur le Soudan a diffusé ces derniers jours son rapport sur le Darfour. Le texte revient sur la façon dont la crise a évolué au cours de l'année dernière. Il insiste sur la violence des attaques menées contre des civils par les Forces de soutien rapides, des milices pro-gouvernementales qui ont pris la succession des cavaliers janjaweeds. Mais il s'interroge aussi sur le risque d'implantation des islamistes dans l'Ouest soudanais.



Une femme soudanaise déplacée dans le camp d'el-Facher au nord du Darfour. De décembre 2013 à avril 2014, 3324 villages ont été détruits, selon le rapport. REUTERS/Zohra Bensemra
Une femme soudanaise déplacée dans le camp d'el-Facher au nord du Darfour. De décembre 2013 à avril 2014, 3324 villages ont été détruits, selon le rapport. REUTERS/Zohra Bensemra

C'est une image de chaos et de violence qui ressort du dernier rapport du groupe d'experts sur le Soudan. De décembre 2013 à avril 2014, 3 324 villages ont été détruits et des centaines de milliers de déplacés ont dû fuir leur habitation.  Selon le texte, « les chiffres n'avaient jamais été aussi importants depuis 2006 ».

A l'origine de cette situation, il y a tout d'abord l'opération Eté décisif menée par les nouvelles milices pro-gouvernementales, les Forces de soutien rapides. Les autorités ont appliqué la même stratégie que dans les premières années de la crise : cibler les communautés dont sont originaires les groupes armés, frapper les villages à partir desquels ils opèrent, provoquer le déplacement forcé des populations concernées.

Mais les experts estiment aussi que le climat d'impunité a conduit au développement d'une violence armée purement criminelle. Une violence qui révèle un peu plus  « l'effondrement de l'ordre public » dans les cinq Etats de l'Ouest soudanais.

Dans un tel contexte, le rapport estime « que le Darfour pourrait être un terreau fertile pour l’infiltration d’islamistes radicaux », compte tenu de ses frontières poreuses et des solidarités entre des tribus présentes au Soudan et dans différents pays de la région. Mais les experts reconnaissent qu'ils n'ont pas encore pu évaluer si la menace était réelle ou si elle n'était que potentielle.


Rfi.fr

Lundi 26 Janvier 2015 - 14:46


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