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Direct Procès de Karim : le rabat d’arrêt de la Cour suprême au cœur des débats malgré le juge Henry Grégoire Diop



A la salle 4 du Palais de justice de Dakar, Wade-fils et ses présumés complices en sont à l’acte six (6) du procès ouvert depuis le 31 juillet dernier dans le cadre de l’enrichissement illicite qui vaut à Karim et Cie d’être dans les liens de la détention depuis le 17 avril 2013. La première décision du jour, le rejet par le Président de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) du sursis à statuer des avocats du célèbre détenu de la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Rebeuss. Ceci, après l’appel des détenus Karim Wade en premier, Mamadou Pouye, Samba Diassé, Mbaye Ndiaye; Bibo Bourgi étant toujours dispensé d’audience en raison de son état de santé.

 
Contre la décision de la Cour, Me Madické Niang de la défense de Karim, ne tarde pas à réagir. Ce, pour inviter le juge a tiré toutes les conséquences de sa décision. L’ancien ministre des Affaires étrangères sous Wade ne manque pas de demander dix (10) minutes de suspension au juge pour qu’ils puissent rassembler leurs pièces compte tenu de l’évolution du dossier. Une demande rejetée par le juge confortée par le Procureur spécial, Alioune Ndao, bien présent ce mercredi : « On doit continuer », dit-il. Le tonitruant avocat, Me El Hadji Diouf qui défend les intérêts de l’Etat du Sénégal s’y met aussi : « Il n’y a rien à développer sur la question ».


Il y a eu trop de pauses dans ce procès, semble dire le juge Henry Grégoire Diop qui les invite à entrer dans le vif du sujet, étant donné qu’ils ont la latitude de saisir d’autres instances s’ils ne sont pas contents de la décision du rabat d’arrêt. « Vous devez statuer », précise Me Madické Niang. « La Cour n’y reviendra pas », tonne Henry Grégoire Diop. A noter dès lors que presque tous les avocats de Karim se sont retrouvés au niveau du box des accusés où les concertations allaient bon train entre avocats et client. Me Souleymane Ndéné Ndiaye toujours de la défense, invite pour sa part, la Cour à éjecter l’Etat du Sénégal du dossier. Selon l’ancien Premier ministre, cette partie n’a pas sa place dans la procédure en ce sens qu’elle n’a en rien souffert dans l’affaire. A sa suite, Me Seydou Diagne parle de fausses valorisations des sociétés imputés à leur client car charge-t-il, « nulle part, il est dit que Karim est propriétaire de ces sociétés ».

 
« On ne peut pas dire qu’il n’y pas un élément qui ne soit pas intervenu », revient  à la charge, Me Ciré Clédor LY qui cite le pourvoi qui, selon lui, « a une incidence sur la procédure, le pourvoi est bien suspensif ». A souligner l'arrivée de Wade-fils qui, tout de blanc vêtu, le sourire en bandoulière, a chaleureusement réagi aux applaudissements du public qui a assiégé la salle 4. Ce sont sur ces entrefaites que l'ancienne Première dame, Viviane Wade a intégré la salle d'audience; bénéficiant du même accueil que son fils. 


Pape Mamadou Pouye otage de Karim
 
Concernant Pape Mamadou Pouye à la MAC de Rebeuss dans le cadre de la même affaire, son avocat Me Leyti Ndiaye met au défi quiconque qui peut dire à son  client, « vous avez aidé M. Karim Wade à s’enrichir » ou « vous vous êtes enrichi » à telle hauteur. Ainsi, regrette la robe noire, le détenu aux côtés de Wade-fils, n’a aucune chance en raison des charges qui pèsent contre lui. Selon les propres termes de son conseil, en tant que personne privée, son client est tout simplement pris en otage » car cité en tant que "complice" du fils du prédécesseur de Macky Sall. 





Mercredi 20 Août 2014 - 14:00


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