L'afflux de ces Yéménites est presque quotidien explique Marouane Tassi, coordinateur du HCR à Obock. « A l’heure où je vous parle, on a reçu un bateau avec 135 personnes en provenance du Yémen. Ils ont besoin d’eau, ils ont besoin de manger, ils ont besoin d’être abrités. Il y a un camp qui a été offert par le gouvernement djiboutien qui s’appelle le camp de Markasi. Ceux qui sont enregistrés partent ensuite au camp. »
Un camp qui compte déjà plus de 1 700 réfugiés. Des Yéménites que les autorités de Djibouti ont de plus en plus de difficultés à assister. Le ministre de l'Intérieur, Hassane Omar, en appelle à l'aide de la communauté internationale.
« Il ne nous est pas possible humanitairement de fermer la porte aux femmes, aux enfants et aux vieillards. C’est vrai, nous n’avons pas les moyens nécessaire pour subvenir aux besoins de ces personnes, c’est pourquoi nous demandons de nous assister. Nous avons demandé des vivres, des médicaments, mais également des abris. Pour que femmes et enfants soient au minimum bien logés. Certains pays ont répondu mais c’est insuffisant », s'alarme le ministre de l'Intérieur.
Hassane Omar craint que la situation n'empire, vue la situation. « Ces réfugiés, lorsqu’ils sont venus, pensaient que cette guerre allait durer un mois, un mois et demi et qu’ils pourraient rentrer chez eux. Mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas fini, ils continuent de venir. » Depuis le regain des combats au Yémen, le 26 mars, près de 10 000 yéménites sont arrivés à Djibouti.
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