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Dr Boly Diop, Sg du SAMES: « Il faut oser le dire, la population...»



« La prise en charge de l’urgence doit être globale », dixit Dr Boly Diop. Le Secrétaire général du SAMES (Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal », Dr Boly Diop intervient ainsi sur l’affaire de la mort d’Aïcha Diallo à l’hôpital de Pikine. Selon lui, « on a tendance à se focaliser sur la structure sanitaire alors que la prise en charge va au-delà ».

« Dès que le malade arrive à l’hôpital, il y a toute une équipe qui est interpellée. Et parfois, il peut y avoir des failles : des retards, le patient peut être amené à attendre parce que devant lui, il existe des cas encore plus urgents et les ressources humaines peuvent ne pas être suffisantes… Ce sont des situations comme ça qui font parfois que le malade traîne au niveau du service des urgences… », dit-il dans une interview accordée à « Enquête ».

Le manque de ressources humaines explique, selon ces propres termes la recrudescence des cas comme celui de la jeune fille de douze (12) ans. « Il n’y a pas au Sénégal, suffisamment de personnels formés à la prise en charge des urgences. En tant que syndicat, nous ne cessons d’en parler. C’est une priorité parmi les priorités. Encore une fois, la prise en charge, ce n’est pas seulement le médecin, elle concerne aussi d’autres personnes comme l’infirmier, le brancardier. Toutes ces personnes doivent intervenir », indique-t-il.

Faisant « l’état des lieux », Dr Boly Diop soutient qu’ « il y a des structures même à Dakar, où l’accueil pose problème. C’est une réalité qu’on ne peut nier ».

 « Le deuxième facteur qui peut expliquer « la récurrence des cas), ce sont les infrastructures. Un service d’accueil doit répondre à certaines normes. Ce n’est pas seulement les locaux qui importent, il y a aussi la manière de disposer les salles d’accueil et d’hospitalisation qui est importante. Cela n’est pas respecté dans toutes les structures. Il existe une volonté du ministère de mettre à niveau les services mais cela tarde à se matérialiser. Il y a également l’organisation de la prise en charge des urgences. Il faut mettre en place un système de régulation qui part de la base au sommet. En effet, le système sanitaire fonctionne de manière pyramidale. Il y a des urgences qui peuvent être prises en charge au niveau des postes de santé, celles qui peuvent être gérées par les centres de santé et d’autres qui ne peuvent être traitées que dans les hôpitaux. Les hôpitaux sont parfois débordés parce qu’on y défère le plus petit problème alors qu’il faudrait suivre la pyramide. Et, cela est du fait de la population. Il faut oser le dire », souligne le Sg du SAMES qui préconise l'augmentation des moyens et une réorganisation du secteur. 


Jeudi 19 Octobre 2017 - 14:01


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