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Ebola et les malades mentaux errants



Depuis l’apparition du virus Ebola dans la sous région ouest Africaine, une maladie extrêmement redoutable, car très contagieuse et mortelle, les autorités sénégalaises, à travers notamment le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, déploient d’énormes efforts pour sensibiliser les populations sur les mesures d’hygiène à prendre pour mieux protéger notre pays contre cette grave épidémie. Contrairement à beaucoup d’autres pathologies, il n’existe pas, pour le moment, ni de vaccin ni de médicament pouvant arrêter sa propagation qui, déjà, a totalement fini d’installer une psychose au niveau de toute la communauté internationale. Présentement, seule la vigilance est de mise, avec d’importantes mesures préventives prises aussi bien dans les villes et villages qu’au niveau de l’ensemble des frontières : terrestre, aérienne et maritime, pour empêcher le virus de pénétrer au Sénégal. Pour cela, des moyens sont entrain d’être utilisés partout à travers le pays pour éduquer les populations, surtout pour ce qui est du lavage des mains, afin de maintenir ce cap de zéro cas d’Ebola enregistré jusqu’ici, bien que les autorités aient pris des dispositions pour y faire face, en cas de survenue de la maladie.        
 

Seulement, aujourd’hui, si tout le monde peut être en mesure de respecter les mesures d’hygiène édictées par les autorités sanitaires, malheureusement, tel n’est pas le cas pour les malades mentaux errant au Sénégal, au nombre de deux mille cent quatre vingt douze (2192). En réalité, cette couche particulièrement vulnérable de notre société, ne pouvant pas se conformer à ces règles d’hygiène élémentaires, seront les plus exposés si toutefois que le virus arrive à entrer dans notre pays, ce que nous souhaitons pas du tout, et cela risque de leur coûter excessivement cher. D’ailleurs, en Guinée où l’épidémie sévit depuis plusieurs mois déjà, l’on a eu à enregistrer parmi les victimes, des malades mentaux qui peuvent même être d’éventuels vecteurs de la maladie, surtout dans les zones frontalières, telles que la Casamance et la région de Tambacounda, où ils sont très nombreux à déambuler dans les rues. Pour qui connait les modes de vie de ces malades mentaux errants, passant la majeure partie de leur temps à chercher de quoi manger dans les poubelles, par exemple, sait qu’ils ne pourront jamais s’échapper au cas où le virus ferait son apparition dans notre pays. En vérité, si nos gouvernants se préparent en conséquence face à ce virus, c’est pour protéger les citoyens contre une mort probable, à près de quatre vingt dix pour cent des cas, la maladie n’étant pas encore guérissable, ce qui interpelle alors la communauté scientifique mondiale, fortement attendue pour y trouver des remèdes dans les meilleurs délais possibles.

 
Donc, dans le but de protéger ces malades mentaux errant dans toutes le villes du Sénégal, le Gouvernement doit obligatoirement prendre les dispositions idoines en faisant ouvrir le Centre d’Encadrement et Traitement de Kaolack, tout en nous confiant sa gestion pour une utilisation efficiente de cette structure, construite en 2004 pour servir exclusivement à leur prise en charge médicale gratuite, suivie d’une parfaite réinsertion dans la société. Déjà, parmi eux, il y en a qui souffrent de maladies graves telle que la Tuberculose pour ne citer que celle-ci et ce serait également la même chose avec Ebola. Au Sénégal, malheureusement, l’on se préoccupe guère de la situation de ces concitoyens alors qu’ils ont le droit d’être protégés contre ces genres de catastrophes, au même titre que toutes les autres personnes jouissant de leurs facultés mentales. C’est pourquoi, nous interpellons, encore, ici, le Chef de l’Etat Macky SALL, de bien vouloir faire prendre les mesures nécessaires pour venir en aide à ces malades mentaux errants avant qu’il ne soit tard. En collaboration avec notre Association, l’Etat du Sénégal, pourrait définitivement tourner cette page sombre de son histoire, qu’est l’errance des malades mentaux, au bout seulement de cinq à dix ans, au maximum, pour qu’il n y ait plus un seul à errer dans les rues.

Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)

Jeudi 14 Août 2014 - 17:47


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