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Ebola: tests cliniques pour les vaccins expérimentaux

Ebola mobilise toujours. Alors que l'ONU appelle à une mobilisation maximale, des sociétés de recherche pharmaceutiques ont annoncé que des milliers de vaccins expérimentaux contre le virus devraient être disponibles début 2015, c'est ce que confirme ce vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Une lueur d'espoir alors que la lutte contre l'épidémie en Afrique de l'Ouest dure depuis mars 2014.



Ces vaccins expérimentaux sont développés par deux sociétés : la britannique GlaxoSmithKline (GSK) et l'américaine NewLink Genetics  ; l'Organisation mondiale de la santé a donné l'information vendredi 26 septembre au matin lors d'une conférence de presse à Genève. GSK devrait avoir 10 000 doses de ces vaccins expérimentaux disponibles au début de l'année 2015, d'après l'OMS. NewLink Genetics a, de son côté, déjà fait don d'un millier de doses et s'est engagée à en fournir plusieurs milliers d'autres « dans les prochains mois ».
Des tests cliniques ont commencé aux Etats-Unis, d'autres doivent être mis en place au Mali la semaine prochaine. Il faut rappeler qu'il n'existe toujours pas de vaccin reconnu contre Ebola ni même de traitement spécifique homologué. L'OMS se montre optimiste en affirmant que la mobilisation en cours devrait permettre de développer des vaccins et médicaments « prometteurs », même s'il n'est pas encore possible de dire s'ils seront efficaces avant les tests cliniques.
Les pays concernés s'inquiètent du manque de réaction des groupes pharmaceutiques. Mais pour Bernadette Murgue, directrice adjointe de l'Institut de microbiologie et maladie infectieuse (Inserm), il est normal que la réponse de la recherche prenne du temps et l'OMS va annoncer la semaine prochaine ses décisions en ce qui concerne les vaccins expérimentaux annoncés.
L'Organisation souligne tout de même que le principal problème de la crise est « la faiblesse des systèmes de santé » dans la région, bien avant la lenteur de la recherche.
Reprise des vols depuis la Côte d’Ivoire vers les pays touchés par Ebola
A New York, le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, confirme la reprise, la semaine prochaine, des vols vers les pays voisins touchés par le virus Ebola. « Avec cette crise du virus Ebola il y a eu un vent de panique, donc nous avons tous pris des décisions fortes mais maintenant que toutes les mesures sont en place, les populations ont été sensibilisées, le corps médical a pris la question à bras-le-corps, nous pouvons aller plus loin et essayer de faciliter les choses pour les pays voisins dans le cadre de la solidarité », se justifie le président ivoirien. « C’est ainsi que nous avons décidé que la semaine prochaine, la Côte d’Ivoire pourra reprendre ses vols à l’endroit des pays voisins et également, sur le plan des frontières maritimes, les choses pourront se dérouler normalement. C’est important de le faire, nous ne voulons pas que nos voisins soient asphyxiés maintenant qu’eux-mêmes, aussi, ont commencé à prendre les mesures nécessaires pour renforcer la lutte contre la fièvre Ebola  », assure-t-il.

 
Des garçons lisent une brochure sur la prévention du virus Ebola dans les faubourgs de Dakar, au Sénégal.AFP PHOTO / SEYLLOU

Sénégal: une caravane pour sensibiliser au virus Ebola
Même si le Sénégal n’enregistre plus de cas de fièvre Ebola sur son sol, la vigilance reste de mise avec tout un programme de sensibilisation. C’est ainsi que le personnel de l'hôpital Gaspard Kamara se mobilise. Une petite caravane parcourait ce vendredi les communes de Fann, Point E et Amitié. Et la première prévention, c’est de se laver les mains.
Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk.
Les sirènes de l’ambulance et les sifflets pour faire un maximum de bruit, un lot de prospectus à distribuer, le bol lave-main et le savon pour les démonstrations : la petite caravane de Gaspard Kamara s’enfonce dans le quartier. Gueye Ndack Diop, responsable du service social, est convaincu de sa nécessité : « Il faut informer pour vraiment assurer la bonne santé, prévenir l’urgence. Il y a Ebola, il y a les maladies diarrhéiques donc, mieux vaut prévenir que guérir ».
Maïmouna Cissé, agent « préventionniste », comme on les appelle au Sénégal, renchérit et explique pourquoi la première des préventions, c’est de se laver les mains : « C’est très important parce que ce sont les mains qui font tout : on prend avec les mains, on travaille avec les mains, on se salit, on se sert avec les mains, on mange avec les mains. Donc, nous, nous insistons sur le lavage des mains. Et le lavage des mains, on ne se lave pas les mains n’importe comment, avant de se laver les mains il faut d’abord sortir tous ses bracelets, ses bagues, frotter avec du savon, on insiste entre les doigts aussi, dans les ongles et tout. On frotte, on frotte, il faut être habitué à se laver les mains et tout le temps ».
Le matin, le soir, chaque jour, des causeries sont également organisées à l’hôpital, dans les centres et les postes de santé.

RFI

Samedi 27 Septembre 2014 - 11:48


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