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Election 2017: une candidature plurielle pour déboulonner Macky Sall



Election 2017: une candidature plurielle pour déboulonner Macky Sall
Le Sénégal est abimé. Notre pays est piteusement abimé par une gouvernance déficiente en compétence, en vision et en idées. En un laps de temps record, l’incompétence notoire du Président Macky Sall a plombé qualitativement, quantitativement et qualificativement tous les domaines essentiels de la vie nationale. En conséquence, mettre un terme, de gré ou de force, à la gestion despotique et chaotique du Président Macky Sall est un impératif et résulte d’une question d’assainissement publique.


Faire partir le Président Macky Sall  est le débat qui anime le plus les discutions des populations sénégalaises. Les propositions sont multiples, argumentées, et controversées. Et, trois positions motivent notre démarche sur la nature de la candidature à adopter: la candidature unique de l’opposition démocratique, la candidature plurielle dite rationnalisée et la candidature de transition ou de réparation. Parmi les scénarii, à mon humble avis, je pense que le schéma de la candidature plurielle est porteur et stratégique. Et, je tenterai de le démontrer à travers cette réflexion qui s’appuie sur la configuration politique extrêmement complexe et incertaine du Sénégal où aucune formation politique ne pourra pas toute seule gagné les élections de 2017.


Primo, force est de reconnaitre que la candidature unique est la préférence de la majorité de l’opinion sénégalaise. Cette dynamique unitaire en d’autre circonstance aurait pu offrir le résultat escompté. Malheureusement, cette candidature unique est panacée, impossible et utopique car notre opposition démocratique grouille de plusieurs oppositions aux intérêts divergents et aux objectifs contradictoires et variés. Cette candidature unique est un mythe  ou une diversion parceque hétéroclite de partis politiques et de personnalités hétérogènes.



Ce qui constitue le danger puisque l’électorat sénégalais est éparpillé, imprévisible et les frustrations qui naitront du choix du candidat unique de l’opposition livreront massivement au Président Macky Sall des voix en or et de battre dès le premier tour le candidat unique puisque les électeurs auront deux choix celui du Président Macky Sall ou de l’opposition mais aussi auront trois options : voter pour le candidat Macky Sall, ne pas voter pour le candidat de l’opposition et voter pour le candidat de l’opposition . Le danger est que le Président Macky Sall bénéficiera de facto, d’une façon tacite,  ses voix plus celles des frustrés et des déçus de l’opposition.


En conséquence, cette candidature unique bénéficie plus au candidat Macky Sall puisque  conflictuelle, risquée, dangereuse voire impossible au regard des constats qui anéantissent les possibilités de mettre le Président Macky Sall en ballotage. Secundo, l’idée de la candidature de transition n’est plus d’actualité et n’est pas conforme au contexte actuel de la situation politique du pays. Je ne crois pas que notre pays exige une transition ou une réparation puisque les institutions dysfonctionnent. En sus ceux qui incarnent cette candidature sont des politiciens encagoulés et n’offrent sincèrement pas le gage de ne pas se dévier et d’assurer une transition allant de dix-huit mois à trois ans, juste  le temps de réorganiser les institutions de la république.


De facto, je ne crois pas à cette candidature de transition ou de réparation puisque certes y’en a des femmes et des hommes qui l’incarnent mais il m’est loisible d’affirmer haut et fort que parmi les nominé(e)s, j’en ai pas cerné un(e)seul(e) qui pourrait symboliser le Sénégal sous la conduite d’une femme ou d’un homme désintéressé de la chose politique, imbu de certaines valeurs, politiquement consensuel, techniquement chevronné et bien introduit dans les relations internationales. Enfin, l’autre formule retenue pour faire partir le Président Macky Sall est la candidature plurielle argumentée comme rationalisée dans le discours de la Ligue des Masses et de la plus part des leaders de l’opposition qui ont sa préférence. Le principe est la participation multiple de candidatures pour mettre en ballotage le candidat Macky Sall et de reporter toutes les voix de l’opposition au second tour. 


Cette stratégie s’avère porteuse et efficiente, parceque conforme aux enjeux de ce scrutin  de 2017 au tournant décisif. Cette candidature plurielle permettrait d’office à l’opposition d’éviter de se morceler mais aussi de vider en douceur cette question qui sépare plus qu’elle rassemble. Et surtout que le paradoxe épineux en est que pour rien au monde certains militants voteront pour un autre candidat qui n’est pas le leur et que certains candidats ne se rangeront jamais derrière un autre candidat. Cette candidature plurielle avait porté ses fruits en 2000 et 2012 et portera les mêmes effets en 2017. C’est pourquoi cette formule est moins risquée et plus stratégique, parceque unie dans la diversité, l’opposition  fera  partir comme une lettre à la poste le Président Macky Sall.



Notre démocratie a muri et je pense que nous devons la conformer au contexte, et y apporter des réformes majeures et profondes. Une élection présidentielle est sérieuse puisqu’il y va du futur de quinze millions de sénégalais. Et, je pense qu’il faut procéder par élimination financière ou juridique en dégreffant les candidatures affairistes, folkloriques ou farfelues des candidatures crédibles et naturelles par la hausse de la caution présidentielle de cent cinquante millions, ce qui faciliterait la tenue du scrutin et un choix rapide et réfléchi des électeurs qui auront toute la latitude de peser le pour et le contre de leur option.


Ipso facto, les candidats seront connus d’avance, d’office et ne seront pas pléthoriques ou farfelus. L’élimination juridique est constitutionnelle puisque certains candidats déclarés n’auront pas la structure légale appropriée c'est-à-dire l’organisation  juridique  appelée  parti politique légalement reconnu, d’autres par contre ne parviendront jamais à se faire parrainer les dix milles signatures requises.    

   
     In fine, le regroupement de l’opposition dans un cadre dynamique, unitaire et de concertation est salutaire et appréciable.  Face à un candidat Macky Sall qui truque en amont et en aval, il en va de l’intérêt de l’opposition démocratique et des forces de libération  de  se concerter et d’échanger constamment pour contrecarrer les initiatives frauduleuses tendant à donner la victoire au candidat  Macky Sall impopulaire et illégitime, mais aussi à l’opposition de signer un pacte républicain de non-agression et un gentleman agreement pour soutenir le candidat de l’opposition qui sera au second tour.  Ensuite, la candidature unique et la candidature de transition sont désarmées et risquées face à la candidature plurielle qui offre un gage parceque plus conforme aux enjeux de cette élection, au contexte actuel et aux attentes des sénégalais. Et, la Ligue des Masses figure clairement parmi les opinions publiques, les syndicats, les organisations politiques et syndicales qui défendent ce schéma pour déboulonner le Président Macky Sall.


Par Cheikh Sidiya DIOP
Secrétaire général de la Ligue des Masses
 


Lundi 25 Mai 2015 - 14:02


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