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Emigration clandestine: le silence et l’immobiliste des organisations Africaines indexés



Le Réseau Dialogue Sécurité, Paix en Afrique (DSPAIX Afrique), présidé par le Professeur Amsatou Sow Sidibé a tenu à la Place du Souvenir africain, un forum pour se pencher sur la question plus qu’actuelle de l’émigration clandestine. Intitulé «Halte à L’émigration Clandestine, non au crime collectif», le forum a réuni, chefs religieux et coutumiers, société civile et pouvoirs publics, ainsi que les différents partenaires de DSPAIX Afrique.
Haut lieu de mémoire et de recueillement, la Place du Souvenir a abrité la manifestation qui s’est donnée comme but, d’apporter des solutions pouvant éradiquer ce fléau en passe de décimer la jeunesse africaine.


Le forum s’est ouvert sur une séance de prières, à la mémoire des naufragés. C’est avec ferveur que l’Imam Baba ainsi que l’Abbé Adolphe Mendy ont formulé, avec le public, des prières pour le repos des victimes. L’assistance s’est par la suite rendue sur l’esplanade de la place, pour le dépôt symbolique des gerbes de fleurs, à la mémoire de toutes ces vies englouties par la mer.
Dans son discours, le professeur Amsatou Sow Sidibé a dénoncé la léthargie dont font preuve, les organisations africaines telles que l’UEMOA et la CEDEAO. «Nous constatons que même l’Union Européenne s’est réunie et a identifié des solutions à ce drame, malheureusement tel n’est pas encore le cas en Afrique.


Aucune rencontre pour analyser et trouver des remèdes à cette catastrophe humanitaire n’est notée. Leur silence et leur immobilisme face au drame de l’émigration sont plus que troublants», déplore t-elle.  Par ailleurs, elle déclare que ce sont les politiques d’émigration sélective, orientée et en outre discriminatoire des pays occidentaux, qui poussent ces jeunes, en quête de lendemains meilleurs, à s’exiler clandestinement. « Les jeunes bravent les interdits et s’engagent dans une aventure périlleuse dans des conditions inhumaines et dégradantes, ponctuée par de nombreuses pertes en vies humaines » s’indigne t’elle. Elle compare même ce spectacle à l’horreur de l’esclavage.


Pour Khady Sy Ba, administratrice de la Place du Souvenir, les responsabilités sont partagées. Il y a la société avec les pressions qu’elle exerce sur ces personnes sans travail, l‘Etat qui communique mal par rapport aux opportunités qui pourraient s’offrir aux jeunes… « Tout le monde a une part de responsabilité et doit essayer de changer les choses à son niveau. » déclare t-elle. Elle a également la conviction que pousser les jeunes à l’entrepreneuriat, pourrait être une solution.  
Jolind Roberts Sene, représentante de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), a pour sa part rappelé qu’il est du devoir des ONG, du gouvernement et de la société civile, d’informer les migrants sur la réalité des pays qu’ils convoitent.


Car, ces derniers ont « une vision vague et mal défini de l’Eldorado Européens et la plupart ne sait pas vraiment ce qui les attend ». A l’issue du forum, le réseau DSPAIX a présenté un mémorandum et a invité les chefs d’Etat Africains à définir une politique migratoire précise. La communauté internationale a aussi été interpellée pour faire preuve de plus de solidarité à l’endroit des migrants.  
 

Alimatou Mbaye

Mardi 5 Mai 2015 - 15:22


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