Tout a commencé en Guinée, suivi, plusieurs semaines plus tard, par le Liberia et la Sierra Leone. Samia, une jeune guinéenne, aujourd’hui guérie, raconte qu’elle a certainement contracté la maladie avant cette date mais c’est le 25 mars qu’elle se sait malade. Elle a été contaminée par un cousin venu de la sous-région afin de se faire soigner à Conakry, la capitale. Les rituels veulent qu’un malade soit accompagné et c’est ainsi qu’elle et cinq autres membres de sa famille vont restés présents et proches du malade. Ce dernier succombera ainsi que son père et son frère.
L’épidémie actuelle a jusqu’à présent frappé huit pays mais seuls les trois premiers concernés restent encore touchés : Guinée, Liberia et Sierra Leone. Elle est de loin, la plus meurtrière de toutes celles connues à ce jour. Celles de 1975 et de 1995 en République démocratique du Congo avaient tué 280 et 254 personnes.
Les proches et les personnels de santé, premières victimes
A la mi-septembre, les responsables de MSF, première ONG présente sur le terrain depuis le début de l’épidémie, rappelle que la toute première étape du processus en cas de contamination est l’isolement. Cette première volontaire de Médecins sans frontières contaminée par le virus Ebola à Monrovia au Liberia restera confinée la durée obligatoire de 21 jours. Elle en sortira guérie grâce à des traitements expérimentaux. A ce moment là, mi-septembre, le compte macabre est de 5 000 cas dont la moitié des personnes infectées est décédée.
Pourtant les recherches… et les essais continuent
Ces traitements expérimentaux dont ont bénéficié justement cette volontaire de MSF et d’autres personnels de santé rentrés aux Etats-Unis et en Europe, ne sont pas accessibles aux populations durement touchées et le recul de l’épidémie n’est pas encore au rendez-vous. Aujourd’hui, les avancées en matière thérapeutique sont encore en deçà des besoins d’autant que le nombre de nouvelles infections continue d’augmenter et la chasse aux molécules est toujours ouverte. Les premiers résultats des essais de vaccin contre le virus Ebola sont attendus dès 2015.
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