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En attendant Macky Sall à Rufisque...

La venue de Macky Sall à Rufisque : Lettre à un president qui, dit-on, est le gendre d'une ville sans stade de football voici 5 ans, et terriblement agressée par la mer ainsi que les moustiques des canaux polluants...



En attendant Macky Sall à Rufisque...
Dans l'absolu, un peuple de VILLE HISTORIQUE a toujours un besoin reel de civilisation nouvelle. Cette formule m'est inspirée par la célèbre pensée de Saint Thomas : ne croire qu'à ce que l'on voit...
 
Et ici, ce que je vois c'est UNE VILLE QUI EST PENDANT LONGTEMPS RESTÉE SOUS LE JOUG DES POLITIQUES SANS IDÉE.
 
Et ici encore, ce que je vois c'est d'entreprendre loin des promesses et des engagements sans lendemain.
 
Monsieur le Président, l'heure est d'entreprendre à Rufisque, en lançant partout dans la ville le projet 2E ["Ecurie Emploi"], autour de ce que j'appelle sans prétention aucune "les foires quotidiennes" qui s'organiseraient à tour de rôle dans les quartiers comme s'organisent les pharmacies de garde.
 
L'idée consisterait évidemment à permettre le dynamisme des quartiers, en créant de "très petites entreprises" et en maintenant des activités économiques, artisanales, de commerce ou de services.
 
Les exposants à ces "foires quotidiennes" pourraient être le groupe de Coumba qui crée un "vidéoclub mobile", celui de Moussa qui vend de la friperie et des tissus, celui de Diatou qui ouvre une sandwicherie en vendant des fast-food à emporter ou à livrer, celui de Marie, passionnée d'électronique, qui monte son unité de réparation, celui de Jacques qui vend des produits cosmétiques.
 
Juste pour construire à Rufisque "une civilisation de l'economie urbaine" et rendre possible "une ville des emplois"...
 
Juste pour poser le debat et participer à repandre le parfum qui nourrit toute société locale : le travail.
 
Je le dis pour que tombent les murs du silence...
 
Car, depuis peu, il flotte dans le pays les relents d’une société de la tyrannie de la possession, celle de la jouissance.
 
On n’y vend que des mises en scène, pas des idées actives.
 
On n’y prend point le temps d’apprendre et d'entreprendre.
 
La ville n’a plus besoin d’improvisation ni de trahison encore moins de sentiment de vivre dans une société inversée, une "société bloquée" comme dit Michel Crozier.
 
L’heure est justement venue de s’arrêter et de comprendre, pas de redéfinir le cadre logique du développement. Ce serait un autre drame pour une victime que d’accepter et d’accéder à la demande d’un bourreau en éternelle liberté d’action.
 
Aujourd’hui à Rufisque, comme partout au Senegal, plus que jamais, les murs du silence doivent tomber, de la même manière que la pensée écrite rufisquoise [A. Sadji, O. S. Diop...] a réussi à faire tomber le mur du mythe de l’homme blanc et de l’exotique.
 
Que la ville n’ait point peur d’entreprendre, de produire, d’organiser son marché à elle et de choisir ses partenaires.
 
Voici un siècle passé d'une décade, Rufisque était la plus belle et la plus propre des villes de toute la colonie française [sources : journal PAROISSIAL de 1905].
 
Aussi, au contact de l'histoire, les archives renseignent que la cité est jumelée à près de 100 villes à travers le monde mais ne s'intéresse qu'aux communes de Nantes et de Henin Beaumont que Rufisque a aidées durant la deuxième Guerre Mondiale pour faire face aux calamités quotidiennes qu'inspire une situation martiale dans les foyers.
 
Ces mêmes archives informent que le Secrétaire Permanent de la Fédération Mondiale des Villes Jumelées était un rufisquois, Feu Ousseynou Niang.
 
Qui plus est, le president de France Vincent Auriol [avant d'être baptisé Maurice Gueye, le boulevard portait son nom], dans les années 40, venait manger très souvent à Arafat, au Cercle Mess des Officiers de Camp Marchand.
 
Encore plus, Rufisque était la capitale arachidière, la capitale portuaire, la capitale du commerce, et la capitale du textile du Sénégal...
 
Que ce fut glorieux.
 
Dans cette histoire, il y'a aussi à Rufisque des passages d'un roman, ecrit en 1980 et intitulé "CHALYS D'HARLEM", l'homme de lettres Lamine Diakhaté est persuadé qu'il est possible de "faire renaître Teung-Guetch-Rufisque de ses cendres. Ngalka nous le demande. L'avenir n'est point chose dont on herite. On le merite pour l'avoir forgé".
 
Dans cette histoire encore, Rufisque était tracée à l'americaine, par perpendiculaires et parallèles. La rue Gambetta s'en va, comme un trait, du principal wharf jusqu'au jardin public et à la gare, ce qui fait dans les huit cents mètres.
 
(...) Rufisque c'était aussi des voies de tramways dans le pavage des villes les plus brillamment civilisées.
 
(...) Rufisque c'était encore des maisons construites et barbouillées de lait de chaux, ou d'un ciment d'une nuance havane assez ardente qui rappelle l'Italie.
 
Ah, LES DEFIS ET REVES RUFISQUOIS !
 
Rufisque vit un tournant décisif de sa si longue et riche histoire.
 
Les défis sont là, immenses.
 
Ce sont :
 
- les infrastructures routières ;
- les infrastructures marchandes;
- les infrastructures sportives et culturelles ;
- les infrastructures socio-éducatives ;
- les infrastructures de santé;
- les infrastructures marines ;
- l'assainissement ;
- l'éclairage public des quartiers;
- la restructuration de quartiers mal lotis ou mal aménagés...
 
Monsieur le Président, le devenir de RUFISQUE est une question que vous pose le peuple de la ville.
 
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Issa Thioro GUEYE Birago.
In, #Rufisqueparleamacky.
#Rufisqueparleamackysall.
#Rufisquereclamesonstade.

Issa Thioro GUEYE Birago

Samedi 16 Juillet 2016 - 16:18


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