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«Eradiquer les effondrements au Sénégal va être difficile", Commandant Moussa Niang

Sur le champ des opérations hier à Thiaroye où un R+2 s’est effondré, occasionnant la mort de deux (2) personne, le Commandant de Groupement d’incendie à Dakar, revient sur les lieux du crime avec Pressafrik.com. Faisant un constat général, il met en exergue l’existence de bâtiments qui menacent ruine dans la capitale et dans les régions. Ce, pour dire qu’éradiquer le fléau, sera très difficile. Pointant du doigt le «non-respect des normes de construction», il met l’administration et les propriétaires face à leurs responsabilités.



Le Commandant Moussa Niang revient tout d’abord sur les événements d’hier. « Affirmatif, la situation est sous contrôle depuis hier soir parce qu’on a pu extraire les victimes. L’effondrement a occasionné neuf (9) victimes dont sept (7) blessés et deux (2) corps sans vie. Parmi les sept (7), il y a trois qui était dans un état grave qu’on a pu évacuer aux hôpitaux de Thiaroye, Le Dantec et Principal. A la suite, nous avons continué le terrassement et les recherches jusqu’au petit matin, aucune autre vie n’a pu être trouvé... », dresse-t-il. Des recherches qui se poursuivent. Car sert le Commandant au téléphone de Pressafrik.com:


«Même jusqu’à présent, les hommes sont sur le terrain pour le déblaiement et remettre en condition le bâtiment pour éviter d’autres problèmes». Sur l’état de santé des blessés, il ne dira que ceci : «Ils ont été admis dans les structures sanitaires pour une meilleure prise en charge ».  Interpellé sur la fréquence des effondrements de bâtiments au Sénégal, le « sapeur-pompier » explique le phénomène par le «non-respect des normes de construction ». Selon lui : «La majeure partie des gens construisent sans autorisation » ni «l’aval des services du bâtiment ». Le pire, développe-t-il : «l’autre phénomène que nous rencontrons, c’est que les constructions ne sont pas du même âge».


Autrement dit, marque-t-il : «on fait un rée de chaussée, deux (2) ans plus tard, on a un petit pécule et un fait un premier étage ; trois ans voire quatre (4) plus tard, on fait un deuxième puis troisième étage». Pour le Commandant Niang : «Cela incombe premièrement aux propriétaires». Dans la mesure où renseigne-t-il : «C’est (ce dernier) qui doit vraiment s’entourer de toutes les garanties administratives pour son chantier. Deuxièmement, il faudra qu’il y ait un suivi au niveau de l’administration en cas de non-respect des normes… ».

 
Il n’occulte pas le manque de matériels qui freinent les sapeurs-pompiers dans leurs interventions. Sur ce point, il botte en touche: «C’était dans les temps mais actuellement le commandement a fait de gros efforts pour nous mettre dans des conditions pour pouvoir évoluer dans des conditions de ce genre…», campe-t-il en annonçant la réception du «camion de sauvetage qui (leur) a permis d’accéder dans ce bâtiment en ruine, hier ». «On a un matériel spécifique qui nous permet de savoir s’il y a des personnes en vie. D’ailleurs, c’est ce qui nous a permis de sauver très rapidement la dame qui était dans le bureau. On est passé par le bâtiment contigu où on a créé une trouée pour aller chercher la dame, vraiment, nous remercions le commandement… ».


Mais le constat est là selon lui sur cette fameuse question des effondrements au Sénégal : «L’éradiquer va être difficile », conclut-il. Ce, «parce qu’il a assez de bâtiments vétustes qui sont encore malheureusement occupés, à Dakar et dans les régions ». Le premier acte de survie est que « les propriétaires procèdent aux réfections».
 
Mais le feront-ils ?
 


Jeudi 2 Avril 2015 - 13:56


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