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Evaluation du Pacte de stabilité : Sidya Ndiaye s’en prend au gouvernement.

La réunion d’évaluation du Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique s’est tenue hier sous la présidence du Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Cette occasion a été saisie par Sidy Ndiaye, pour montrer son désaccord sur le chemin emprunté par les autorités pour la mise en place du comité de suivi.



Le Secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts), Sidya Ndiaye, s’en est pris hier au gouvernement, lequel gouvernement il reproche d’avoir mis en place le comité de suivi du Pacte de stabilité social et d’émergence en tenant en écart certaines centrales syndicales jugées moins représentatives.

«J’ai tenu à rappeler au gouvernement que l’ensemble des organisations syndicales qui ont signé le pacte n’ont pas été conviées à cette rencontre. Et je l’ai rappelé au Premier ministre. Parce que quand il a fallu signer le pacte, nous étions tous conviés et quand il s’est agi de monter le comité, ils ont écarté certains, il faut que cela arrête. Ils ont pris les cinq premières centrales qui sont sorties à l’issue des élections de représentativité et les autres, près de 14, ne sont pas conviées. Ce qui pose un problème lorsqu’on cherche la paix sociale dans notre pays», a-t-il dénoncé.

Selon lui, cette même représentativité des syndicats qui a servi de base au gouvernement pour lancer ses invitations est très relative : «La question de la représentativité est relative, il faut que les gens fassent très attention. J’ai également attiré l’attention du gouvernement sur le fait que, jusqu’à présent, nous n’avons aucune information sur la subvention destinée aux centrales pour les appuyer dans l’organisation de la fête du travail. C’est l’opacité, mais nous serons vigilants. Nous n’accepterons pas que les gens s’enferment et distribuent de l’argent, nous sommes à l’affût et nous attendons», a-t-il soutenu.

Et le syndicaliste de mettre en garde : « «Nous ne tolérerons et n’accepterons pas que les gens s’associent en catimini et qu’ils se positionnent à la veille des élections de représentativité pour mettre en selle des organisations syndicales avec des moyens financiers pour écraser les autres».

Sur le respect des accords avec les syndicats d’enseignants, M. Ndiaye révèle : «Le gouvernement nous a expliqué dans l’enseignement les efforts qui sont faits, mais, manifestement, il y a toujours des problèmes. Un accord, lorsqu’il est signé, doit être respecté. Les ministres concernés vont recevoir les centrales pour s’expliquer, car il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Si un coup d’Etat électoral se prépare, nous allons nous opposer à cela».

Le porte-parole du gouvernement présent à la réunion a magnifié la tenue de cette rencontre que les syndicalistes ont soutenu : «Les centrales syndicales se sont félicitées de cette revue et de l’évaluation de ce plan d’action. A l’issue de la rencontre, certaines mesures fortes ont été prises. Après l’installation des organes d’évaluation et de sui du Pacte de stabilité sociale, le Pm a demandé au ministre du Travail de coordonner une série de réunions sectorielles qui devraient se tenir avant la fin du mois de juin ; avant la tenue de la deuxième conférence sociale qui va porter sur les réformes dans le secteur des retraites», affirme Seydou Guèye.


Mercredi 4 Mai 2016 - 10:19


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