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Fistule obstétricale plus de 400 cas notés chaque année au Sénégal

La Journée mondiale de la fistule a été célébrée hier au Sénégal. Cette journée, qui a pour thème cette année : «Eliminer la fistule, le temps d’une génération», a donné l’opportunité aux autorités pour revenir sur les dangers que constitue cette maladie qui touche les femmes pendant l’accouchement.



Fistule obstétricale plus de 400 cas notés chaque année au Sénégal
La fistule obstétricale constitue un danger pour les femmes. Et c’est pour lutter efficacement contre cette maladie qui touche annuellement près de 400 femmes au Sénégal que les autorités ont mis en place une stratégie qui a été révélée par le Dr Bocar Daff, Directeur de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant.

 «En célébrant aujourd’hui cette journée mondiale de lutte contre la fistule, nous avons dit qu’il nous faut aller, à l’horizon 2030, à zéro fistule. C’est d’ailleurs une directive internationale et c’est pourquoi, nous avons élaboré un plan stratégique de lutte contre la fistule. Nous avons mis en place une plateforme qui est multisectorielle, qui assure à la fois l’orientation de suivi technique et de suivi de performance de la mise en œuvre de ce programme. Le programme comporte le traitement, la prévention et la réinsertion», a-t-il déclaré.

Poursuivant, le Dr Daff révèle : «Le Sénégal a plusieurs mécanismes pour prendre en charge ce plan. Nous avons l’action sociale qui est là, elle peut considérer que c’est un handicap et la prendre en charge. Ces fistuleuses qui sont estimées de l’ordre de 400 par an, probablement cela ne devait pas être difficile de les prendre en charge. Ce qui était le plus difficile, c’est d’assurer une coordination des énergies, et avec cette plateforme nous avons réussi à le faire et nous pensons que bientôt les gens vont pouvoir voir les résultats sur le terrain».

Présente à cette cérémonie, la représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la population a fait état de son émotion devant des malades qui ont du mal à avoir accès, à temps, aux soins : «j’ai été plus qu’émue quand j’ai eu à visiter des femmes opérées cette semaine,  y compris une qui a été victime à l’âge de 12 ans. Il n’est pas acceptable que des filles trop jeunes pour le mariage deviennent mères alors que leur corps n’est pas prêt pour recevoir une grossesse», se désole-t-elle.

Et  Andréa Wojnar Diagne  d’ajouter: «Il n’est pas acceptable que des femmes n’aient pas accès aux services de santé et aux soins obstétricaux. Les victimes de la fistule sont souvent exclues de la vie quotidienne et souvent abandonnées par leur mari. Elles sont isolées socialement et psychologiquement, en plus du drame social, la fistule a un impact économique».

Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 2 millions de femmes vivent aujourd’hui avec cette maladie. Et 80% des malades sont établies dans les pays en développement.


Mardi 24 Mai 2016 - 10:47


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