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Général Mansour Seck : «On a reproché à la France de l’avoir fait et… »

S’il ne tenait qu’au Général Mansour Seck, les troupes Sénégalaises ne seraient pas envoyées en Arabie Saoudite. En effet, selon l’ancien Chef d’état-major des armées du Sénégal, notre pays n’est pas encore prêt pour l’envoi de contingent dans un pays en conflit d’autant plus que nous en avons déjà sur le terrain. Hormis cette raison, Mansour Seck en a trouvé d’autres parmi lesquelles le risque d’attaque terroriste sur le sol Sénégalais.



Général Mansour Seck : «On a reproché à la France de l’avoir fait et… »
«Je ne veux pas jouer les Cassandre, mais j’exprime mon inquiétude parce que cette menace terroriste est très particulière». Ces propos sont du Général Mansour Seck, ancien chef d’état-major général des armées. Ils traduisaient ainsi l’inquiétude que suscite chez le militaire, l’envoi de nos compatriotes en Arabie Saoudite. L’ancien ambassadeur du Sénégal explique les fondements de sa peur : «Le Sénégal a fait un peu comme la France en se mettant au premier plan face aux terroristes du Nord. On a reproché à la France de l’avoir fait et c’est ce qui a été avancé comme motif lors de  l’attaque de Charlie Hebdo».

Cet exemple n’est pas singulier. En effet, M. Seck trouve d’autres raisons qui ne sont pas à minimiser. «Récemment, le Kenya a été aussi victime de cela. L’Université de Garissa a été détruite et 150 étudiants y ont été tués. Et la raison invoquée par les terroristes c’est l’envoi de soldats en Somalie», a-t-il expliqué. Et de poursuivre : «Le Sénégal s’est manifesté dans la lutte  anti-terroriste de plusieurs manières. Il y a eu une conférence l’année dernière et le Sénégal y a participé. Ensuite le Président de la République a participé à la marche pour Charlie Hebdo et le Sénégal pratique un Islam modéré qui, ne parle pas du radicalisme. De plus, il y a qu’on le veuille ou non la guerre en Casamance et malgré les efforts d’apaisement du chef de l’Etat, il y a encore des coups de feu».

Selon lui, toutes  ces raisons devraient pousser les autorités Sénégalaises à réfléchir avant d’envoyer d’autres Diambars au front, d’autant plus qu’ils sont déjà présents au Mali, en Guinée Bissau, en Côte d’Ivoire et au Darfour. Mansour Seck s’est exprimé dans les colonnes du quotidien «L’Observateur»
 


Lundi 4 Mai 2015 - 09:27


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