La porte-parole adjointe du département d’Etat, Marie Harf, a déclaré que la courte visite de John Kerry, ce dimanche au Nigeria, avait pour objet de souligner l’importance que les élections présidentielles du 14 février soient « pacifiques, non violentes et crédibles ».
Se gardant bien de prendre parti pour un candidat en particulier, John Kerry doit s’entretenir avec Goodluck Jonathan ainsi qu’avec son rival Mohamed Bouhari, un ancien général extrêmement populaire dans sa région. Washington souhaite que les élections ne soient pas entachées de fraudes comme en 2011.
Le problème Boko Haram
Boko Haram figurera en bonne place dans les conversations que John Kerry aura avec l’actuel président. Les Etats-Unis ne sont guère satisfaits de la façon dont Jonathan a géré la crise, comme ne l’a pas caché Barack Obama dans son interview sur YouTube vendredi : « Le gouvernement nigérian n’a pas été aussi efficace qu’il devrait l’être, non seulement pour retrouver les écolières enlevées, mais aussi pour empêcher que l’organisation extrémiste n’opère sur son territoire. »
Signe des tensions entre Abuja et Washington en matière de contre-terrorisme, le Nigeria avait annulé le mois dernier la phase finale de l’entraînement que les Américains donnaient à un bataillon de l’armée nigériane.
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