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Kana-Biyik : «On mériterait d'être entre la 5e et la 10e place»



À la lutte pour le maintien avec le TFC, opposé à Monaco ce dimanche, le défenseur Jean-Armel Kana-Biyik a un avis plutôt original sur le niveau des Toulousains.

«Il y a tout juste un an, vous étiez reçu par Frédéric de Saint-Sernin, alors président de Rennes, après votre vive altercation avec des supporters suite à votre défaite en finale de Coupe de France, face à Guingamp . Quel souvenir en gardez-vous ?
Très sincèrement, aucun. Ni bon, ni mauvais. Il m’a fait comprendre qu’en faisant ce que j’avais fait, je m’étais aussi attaqué au club. Cet entretien signifiait clairement la fin de mon aventure à Rennes. Je ne me voyais plus rejouer pour eux. Mais il n’a fait que son travail. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça. C’est du passé, j’ai tourné la page. Je ne vais pas rester figé sur des évènements comme celui-ci.

Comment l’avez-vous vécu?
Ce que je n’ai pas apprécié, c’est la façon dont ils ont interprété les choses. J’avais l’impression qu’ils ne me comprenaient pas, qu’ils donnaient raison aux supporters. En gros, eux ont le droit de tout faire, de tout dire… Ils ont le droit de m’insulter et moi je n’aurais pas le droit de me défendre ? Je ne suis pas d’accord.

Vous auriez souhaité plus de soutien?
Bien sûr. Un dirigeant doit prendre soin de ses joueurs, peu importe ce qu’ils font. J’ai senti que le président et même l’entraîneur (Philippe Montanier) n’étaient pas forcément de mon côté. Peut-être ont-ils préféré sauver leur peau plutôt que la mienne ? Je le comprends, c’est la nature humaine…
 

«Ceux qui me jugent, ce ne sont pas eux qui mettent à manger dans mon assiette»

Cette histoire vous a-t-elle desservi par la suite?
On en revient toujours au même. Les gens parlent sans savoir. Ils ne connaissent ni les tenants, ni les aboutissants. Avant, ça me touchait. Maintenant, je m’en fiche un peu. Ceux qui me jugent, ce ne sont pas eux qui mettent à manger dans mon assiette, ni dans celles de mes enfants. Qu’ils continuent, ça ne m’atteint plus.
 
Ce genre d’histoire, ça fait grandir?
Oui, bien sûr. Aujourd’hui, je vois les choses différemment. J’en ai tiré du positif. J’ai fait le tri, aussi, entre les gens qui étaient vraiment importants pour moi et ceux qui n’étaient que de passage. J’ai vu certaines choses évoluer. C’est le genre de situation qui peut être bonne à prendre parce qu’elle vous ouvre les yeux. J’ai vu le vrai visage des gens. Ça m’a permis d’éclaircir beaucoup de choses. 

Avez-vous été soulagé au moment de quitter Rennes, où vous n’avez pas disputé un seul match lors des six premiers mois de la saison, pour Toulouse cet hiver?
Je me suis senti revivre. J’ai vraiment repris du plaisir lors de mon premier match (NDLR : le 17 janvier contre Bastia). J’ai retrouvé l’ambiance d’un vestiaire, senti à nouveau la pression d’un match. L’échauffement, la rentrée sur le terrain, mes sensations, tout était génial.
 
Pourtant, ça ne paraissait pas forcément évident vue la situation sportive du club…
C’est sûr, mais quand je suis arrivé ici, je me suis dit que je devais d’abord penser à moi. Pas par égoïsme, mais tout simplement parce que je savais que si je voulais être utile au club, l’aider, je devais retrouver le niveau qui était le mien et le plaisir qu’on m’avait enlevé à Rennes.
 

«On n'a pas forcément des joueurs habitués à jouer le maintien»

Éprouve-t-on du plaisir même quand on se bat pour le maintien ?
Une chose est sûre : la place de Toulouse n’est pas en Ligue 2. Il y a de très bons joueurs ici. Depuis que je m’intéresse au foot, c’est une équipe que je vois évoluer en L1, se battre pour les places européennes… On n’est pas à la place qu’on mériterait. On devrait être entre la 5e et la 10e place.

Le TFC est-il malgré tout armé pour sauver sa peau en Ligue 1 ? 
Il va falloir redoubler d’efforts pour s’en sortir. Je pense vraiment qu’on va se maintenir. Mais il faut le faire le plus rapidement possible. On n’a pas forcément des joueurs habitués à jouer le maintien. Peu de garçons ont connu ça.
 
Qu’est ce qui a changé depuis l’arrivée de Dominique Arribagé, mi-mars ?
C’est un entraîneur qui débute, mais il a amené de nouvelles idées, un petit vent de fraîcheur. À nous joueurs de nous adapter. Pour l’instant, ça ne fonctionne pas trop mal. Mais il profite aussi, mine de rien, du travail qu’avait effectué avant lui Alain Casanova, une personne que j’appréciais beaucoup. »

Francefootball

Dimanche 3 Mai 2015 - 08:54


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