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L'armée nigériane libère des otages par centaines

TerrorismeL'armée nigériane a libéré près de 700 otages en moins d'une semaine dans la forêt de Sambisa, repaire de Boko Haram dans le nord-est du pays.



Hier, le 1er mai 2015, à la sortie de la grande mosquée de la capitale Niamey, les fidèles ont prié massivement pour les otages captifs de Boko Haram. Image: AFP
Hier, le 1er mai 2015, à la sortie de la grande mosquée de la capitale Niamey, les fidèles ont prié massivement pour les otages captifs de Boko Haram. Image: AFP

Malgré ces nombreuses libérations, l'incertitude demeure sur le sort des lycéennes de Chibok enlevées l'an dernier.

«Un autre groupe de 234 femmes et enfants» retenus par le groupe islamiste «a été libéré jeudi» dans cette forêt, a annoncé vendredi soir l'état-major dans un communiqué. «Ils ont été évacués et conduits avec d'autres ex-otages dans un endroit où des identifications sont en cours», a indiqué l'armée.

Au cours des jours précédents, quelque 500 femmes et enfants avaient déjà été libérés: un groupe d'environ 300 captives avait été délivré mardi, et 160 autres ex-prisonniers libérés jeudi.

Sauvetage des otages civils

«L'assaut sur la forêt se poursuit sur divers fronts», a expliqué l'armée, expliquant porter ses efforts sur le «sauvetage des otages civils et sur la destruction de tous les camps terroristes et de leurs équipements» dans la forêt de Sambisa.

Le porte-parole de l'armée, le colonel Sani Usman, a affirmé samedi que les otages avaient été libérés plus facilement que lors des précédentes opérations conduites dans cet ancien parc national de l'ère coloniale. «Il n'y a donc pas eu de victimes à déplorer parmi les otages libérés cette fois», a-t-il précisé. «Ils sont traumatisés et certains sont malades», a-t-il cependant ajouté.

Près de 2000 enlèvements

Les membres du dernier groupe vont désormais devoir être identifiés pour déterminer s'il s'agit bien «d'otages ou de combattants terroristes», a souligné le porte-parole.

Le nombre de captifs délivrés au cours des derniers jours donne une idée de l'ampleur des rapts de masse perpétrés par le groupe islamiste, désormais affilié à l'organisation Etat islamique (EI). Selon Amnesty International, environ 2000 femmes ont été kidnappées depuis début 2014 par Boko Haram.

Quid des lycéennes?

Des filles et femmes enlevées ont expliqué à cette organisation de défense des droits de l'homme avoir été soumises au travail forcé, à l'esclavage sexuel et avoir parfois dû combattre sur la ligne de front aux côtés des insurgés.

On ne sait toujours pas si parmi ces ex-otages se trouvent certaines des 219 lycéennes, dont le rapt à Chibok (nord-est) le 14 avril 2014 avait suscité l'indignation internationale.


Tribune de Genève

Dimanche 3 Mai 2015 - 11:04


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