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L’opposition tchadienne présente au Sénégal interpelle les institutions internationales sur la situation de leur pays

Les locaux de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme ont accueilli ce matin, la conférence de presse d’un leader de parti d’opposition tchadienne. Jean Kamndaji, puisque c’est de lui qu’il s’agit, appelle à un soutien des institutions internationales pour la résolution du conflit tchadien.



L’opposition tchadienne présente au Sénégal interpelle les institutions internationales sur la situation de leur pays
« Nous sensibilisons l’opinion internationale et attirons l’attention des institutions internationales sur la situation qui prévaut au Tchad ». Tel est le cri de détresse de Jean Nandiguim Kamnadji, opposant tchadien et chef de file de la convergence démocratique pour le changement/parti de la renaissance (Cdc/Pr). Pour lui, « Itno a tout verrouillé dans le pays et personne ne peut rien faire, seule une main extérieure peut mettre fin à ce conflit ». La situation s’empire. L’heure s’aggrave. Les Tchadiens ont perdu jusqu’à leurs droits les plus primaires.

Des conférences et rencontres internationales se tiennent pour tous les pays africains en conflit sauf pour le Tchad, constatent M Kamnadji et ses amis dont Néné Ehemir, juriste tchadien en exil en France depuis près de dix ans. Ils étaient en conférence de presse ce matin dans les locaux de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho). « Rien n’est fait pour le Tchad parce que les puissances étrangères trouvent leur compte dans ce conflit » selon M. Ehemir. Il ajoute à cet effet que « pour elles tout va bien en Tchad parce que Itno protègent leurs intérêts, cependant nous attirons leur attention afin qu’elles sachent qu’à ce rythme de gouvernance il risque d’avoir au Tchad une déflagration générale et ce jour ni oléoduc ni pétrole ne pourront être extraits ». Ainsi, les institutions internationales doivent prendre leur responsabilité et mettre fin au régime dictatorial d’Idriss Deby Itno.

La communauté internationale est ainsi interpellée mais les Tchadiens ne sont pas en reste. Concevant que « la fatalité n’est pas une fin en soi », Néné Ehemir appelle le peuple tchadien à prendre aussi ses responsabilités même si les conditions sont difficiles. Car le droit de manifester ou même de tenir un simple point de presse leur est interdit.

Par ailleurs, la visite du président soudanais Omar El Bechir au Tchad a aussi été évoquée au cours de la conférence de presse. Ceci ne constitue nullement pour l’opposition tchadienne le bout du tunnel. Néné Ehemir est convaincu que « si El Bechir est venu au Soudan c’est pour le sommet des pays Sahélo-Sahéliens et si le président Libyen n’y était pas je ne crois pas qu’il aurait effectué le déplacement ». Et le problème de ce pays dépasse le conflit soudano-tchadien. Déjà que depuis 2003 les deux armées ne se sont pas affrontées.

Pour cette opposition tchadienne présente au Sénégal, le point doit être fait sur les recommandations de la conférence de 1993. Lesquelles recommandations « restent très intéressantes pour la reconstruction du pays et de la démocratie» selon Néné Ehemir. Ceci en chassant Itno du pouvoir.

Bigué BOB

Lundi 2 Août 2010 - 17:00


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