L'affaire avait fait grand bruit en Tunisie, un an après la révolution, en 2012 : Myriam, violée par trois policiers lors d'un contrôle, la nuit, avait décidé de se battre pour faire condamner ses bourreaux.
Kaouther Ben Hania montre cette nuit de cauchemar, la visite à l'hôpital, la situation kafkaïenne pour obtenir un certificat du médecin, l'interrogatoire au commissariat… La Belle et la meute dénonce l'omerta sociale, l'opprobre jeté sur la victime. Le film est d'autant plus fort que la réalisatrice choisit de ne pas filmer la scène du viol.
Mettre le spectateur dans le doute
« C’est pour mettre le spectateur aussi dans le doute. De faire regretter au spectateur le fait que cette pensée lui aurait effleuré l’esprit. Mais, il y a aussi le fait que, pour moi, ce qui lui arrive après est beaucoup plus intéressant. Parce qu’elle se reconstruit très vite. Elle se retrouve presque dans une espèce de situation de survie où elle doit vraiment développer ses propres moyens de défense. »
Partagé entre stupeur et indignation, le spectateur suit le calvaire de la jeune fille. Un calvaire qui provoque aussi l'éveil d'une conscience. Le rythme est prenant, car Kaouther Ben Hania assume un choix esthétique tranché : l'histoire est racontée en neuf plans-séquences [un plan-séquence est une scène filmée en un seul plan, sans coupure], tournés caméra à l'épaule.
« Notre vie est un plan-séquence »
« J’aime beaucoup le temps réel aussi. Mais, le plan-séquence a cette intensité - qu’on peut avoir d’ailleurs avec le montage. Le temps réel a quelque chose de spécial. Il nous plonge dans la vie, parce que notre vie est un plan-séquence. Du coup, il y a cette force que j’aime beaucoup dans le plan-séquence. Et je trouvais que cela rendait le spectateur dans une forme d’immersion directe avec le personnage. Donc, dès le départ, j’ai pensé ce film en plans-séquences. »
Ovationné à Cannes en mai dernier, La Belle et la meute fait le tour du monde et collectionne les prix. Le public tunisien devrait pouvoir le découvrir en salles le 12 novembre prochain.
Kaouther Ben Hania montre cette nuit de cauchemar, la visite à l'hôpital, la situation kafkaïenne pour obtenir un certificat du médecin, l'interrogatoire au commissariat… La Belle et la meute dénonce l'omerta sociale, l'opprobre jeté sur la victime. Le film est d'autant plus fort que la réalisatrice choisit de ne pas filmer la scène du viol.
Mettre le spectateur dans le doute
« C’est pour mettre le spectateur aussi dans le doute. De faire regretter au spectateur le fait que cette pensée lui aurait effleuré l’esprit. Mais, il y a aussi le fait que, pour moi, ce qui lui arrive après est beaucoup plus intéressant. Parce qu’elle se reconstruit très vite. Elle se retrouve presque dans une espèce de situation de survie où elle doit vraiment développer ses propres moyens de défense. »
Partagé entre stupeur et indignation, le spectateur suit le calvaire de la jeune fille. Un calvaire qui provoque aussi l'éveil d'une conscience. Le rythme est prenant, car Kaouther Ben Hania assume un choix esthétique tranché : l'histoire est racontée en neuf plans-séquences [un plan-séquence est une scène filmée en un seul plan, sans coupure], tournés caméra à l'épaule.
« Notre vie est un plan-séquence »
« J’aime beaucoup le temps réel aussi. Mais, le plan-séquence a cette intensité - qu’on peut avoir d’ailleurs avec le montage. Le temps réel a quelque chose de spécial. Il nous plonge dans la vie, parce que notre vie est un plan-séquence. Du coup, il y a cette force que j’aime beaucoup dans le plan-séquence. Et je trouvais que cela rendait le spectateur dans une forme d’immersion directe avec le personnage. Donc, dès le départ, j’ai pensé ce film en plans-séquences. »
Ovationné à Cannes en mai dernier, La Belle et la meute fait le tour du monde et collectionne les prix. Le public tunisien devrait pouvoir le découvrir en salles le 12 novembre prochain.
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