Pour les avocats de l'Etat ivoirien, la CPI doit tenir compte de circonstances exceptionnelles. Parmi celles-ci, le fait qu'entre les décisions de la Chambre préliminaire et celle de la Chambre d'appel de la CPI, du travail a été fait à Abidjan. Les députés ont modifié en mars le Code pénal, introduisant les notions de crime de guerre et de crime contre l'humanité. C'est sur cette base que Simone Gbagbo sera donc jugée au cours d'un second procès, affirme maître Jean-Paul Benoît, l'avocat de l'Etat ivoirien :
«Le Code pénal ivoirien fait apparaître la notion de crime de guerre et crime contre l’humanité. Donc en fonction de ces éléments -et madame Gbagbo a été interrogée il y a huit jours par un juge d’instruction sur ces incriminations-, nous allons voir de quelle manière nous pouvons discuter ou amender cette décision. Il y a une possibilité juridique qui s’appelle la réouverture des débats dans le cas de circonstances exceptionnelles.
Nous estimons que la notion de ces circonstances exceptionnelles peut s’appliquer en la matière ». Reste à savoir si la CPI jugera ces arguments convaincants et acceptera de rouvrir les débats comme le souhaite Abidjan. Pour l'heure, l'Etat ivoirien fait profil bas, il privilégie le dialogue et fait savoir qu'il n'entend pas se soustraire à ses obligations envers la CPI.
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