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La succession de Bouteflika plane sur la réforme des services secrets

Le général Hassan a été remis en liberté lundi 31 août en début de soirée. L'ancien chef des renseignements algériens en charge de la lutte antiterroriste avait été placé en détention jeudi dernier, un an après avoir été mis à la retraite et placé sous contrôle judiciaire. Selon le site El Watan.com, qui donne l'information, aucune charge n'a été retenue contre lui. Malgré cette remise en liberté, l'arrestation de ce haut cadre met en lumière la réforme en cours depuis plusieurs mois au sein des services de renseignements. Une réforme qui n'est pas étrangère à la succession qui se prépare à la tête de l'Etat.



Pour beaucoup d'observateurs de la vie algérienne, c'est l'avenir du pays qui se joue en ce moment avec la réforme qui touche les services de sécurité. L'avenir politique d’abord, pour préparer la succession du président Bouteflika, malade depuis plusieurs années, mais aussi l'avenir de l'appareil sécuritaire tout puissant.

« Ce n'est pas une mais trois successions qui se préparent » assure le spécialiste en défense et sécurité Akram Kharief, allusion faite à l’âge du chef d'état-major de l'armée et du patron des renseignements qui, eux aussi, comme le président Bouteflika, devront tôt ou tard rendre leur tablier. « C'est une transition qui ne dit pas son nom, un vrai jeu d'échec », confirme un éditorialiste algérien.

La recomposition des services se fait au grand jour depuis plusieurs mois. Mais se fait-elle sous l'unique impulsion du clan Bouteflika ? Autrement dit, le général Toufik, le patron des renseignements, est-il acteur, ou subit-il une réforme imposée pour réduire ses prérogatives ? C'est la question que certains se posent, tout en s'inquiétant de l'ébullition qui règne actuellement dans le pays.

Pour le rédacteur en chef du quotidien Al Khabar, cette arrestation -  illustre les tensions bien réelles entre la présidence algérienne et les tout puissants services du DRS. « Le président avait dit déjà, en 99, quelques jours après son élection, qu’il ne voulait pas être trois quarts de président. Cette fois, il a décidé d’être un président entier, en affaiblissant les services secrets algériens, le DRS, il a limogé, mis en retraite tous les cadres emblématiques du département. Parmi ces cadres il ne reste que le directeur de ces services, le général Mohamed Lamine Mediène, dit Toufik », analyse Mohamed Baghali.

Selon le rédacteur en chef d’Al Khabar, les liens avec la question de la succession sont indéniables. « Le clan du président ne veut pas avoir le surprise d’être contrarié à la dernière minute par des services secrets algériens très puissants. Donc quand il s’agira de la succession, il faut mieux avoir des services affaiblis que des services forts. »


Rfi.fr

Mercredi 2 Septembre 2015 - 08:51


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