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Lac Rweru: un groupe non identifié a tenté de voler les cadavres

Un groupe de personnes non identifiées, à bord de plusieurs bateaux à moteur, ont traversé le lac Rweru dans la nuit du 21 au 22 septembre, dans l’intention de subtiliser les quatre corps repêchés dans le lac Rweru, entre le Burundi et le Rwanda, et qui ont été enterrés au Burundi il y a quelque trois semaines.



Petit port de pêche burundais sur le lac Rweru, où ont été enterrés les quatre cadavres. RFI / Esdras Ndikumana
Petit port de pêche burundais sur le lac Rweru, où ont été enterrés les quatre cadavres. RFI / Esdras Ndikumana

Il s’agit d’un rebondissement digne d’un roman policier. Un groupe de personnes non identifiées aurait accosté sur le petit port burundais où l’on a enterré il y a un peu plus de trois semaines les quatre cadavres repêchés dans le lac Rweru. Des cadavres qui avaient été découverts flottant sur le lac, enveloppés dans des sacs, et dont Bujumbura et Kigali se rejettent à mots couverts la responsabilité.

Ces personnes auraient alors tenté de se rapprocher des tombes situées à une trentaine de mètres de la côte, mais un homme qui veillait sur les bateaux des pêcheurs burundais qui se trouvent à proximité a vu une lumière projetée par une lampe-torche et lancé l’alerte. Nos cambrioleurs ont pris peur et ont alors pris fuite en laissant derrière eux une pelle et une bâche en plastique qui, selon les autorités burundaises, aurait sans doute dû servir à transporter les quatre cadavres si leur entreprise avait réussi.

Beaucoup de regards se tournent vers le Rwanda voisin, qui a toujours assuré que ces cadavres n’étaient pas ceux de ressortissants rwandais. Mais les choses sont en train de changer. « La pression pour qu’il y ait une véritable enquête et une autopsie de ces corps est en train de monter », analyse un haut responsable burundais. « On voulait sans doute les subtiliser pour empêcher qu’on puisse les identifier », a-t-il ajouté.

De son côté, Aline Manirabarusha, la gouverneure de la province de Muyinga, dans le nord-est du Burundi, assure qu’il n’y a plus rien à craindre. « Les tombes sont désormais gardées par un peloton de l’armée burundaise ». Un responsable rwandais contacté à Kigali parle d’une « manipulation qui vise à nuire à son pays ».


Rfi.fr

Mardi 23 Septembre 2014 - 13:01


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