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Le SAES dit « Non à l'amateurisme et à une gestion intimidante de l’Université Assane Seck »



Le SAES dit « Non à l'amateurisme et à une gestion intimidante de l’Université Assane Seck »

« Il y a dans la vie de chaque communauté des moments ou un instant où ceux qui ont la charge de porter des voix, ceux qui ont la chance de faire entendre les leurs n’ont pas le droit de se taire. Autrement, ils seront coupables devant l’Histoire de complicité avec un bourreau. L’université est un espace pour acquérir des savoirs mais aussi et surtout pour exprimer des opinions quels que soient le domaine scientifique de leur auteur, leur positionnement idéologique ou politique, leur appartenance confessionnelle ou syndicale. Tant que les libertés académiques et les franchises universitaires ne sont pas en cause, les acteurs d’une université doivent  pouvoir se prononcer sur toutes les questions en usant du mode d’expression à leur portée ou le plus approprié à la circonstance. S’il en est ainsi c’est parce que la contestation, le refus de l’injustice, les luttes pour l’égalité des droits et contre la corruption déguisée, le sabotage organisée ont toujours été portés par les universitaires et les mouvements d’étudiants », tonne le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur qui refuse de garder le silence. 

 
Ce, « quand l’administration rectorale crée UNE COMMISSION D’INSTRUCTION POUR ENTENDRE des étudiants qui ont mis un brassard rouge et crier au Président de la République qu’ils veulent plus d’infrastructures et de meilleures conditions d’étude. Cela, en se basant juste sur de la supputation et de la délation. Le Recteur les voit comme des étudiants manipulés par un enseignant d’une autre fraction politique. Et le Directeur de la communication va enquêter dans le Campus social pour dénicher les « coupables » ! Puis, on veut nous faire croire que cette INSTRUCTION n’a rien de politicienne. Franchement, le ridicule ne tue pas ! Où sommes-nous ? À la DIC ? Qui sommes-nous ? Des flics ? » se demandent les syndicalistes qui tranchent que « cela en a tout l’air même si le flicage est déguisé : on fait semblant qu’il s’agit juste d’une recherche d’information en convoquant la COMMISSION D’INSTRUCTION dans les UFR en marge de la Commission de discipline tenue la veille pour délibérer sur des cas de tricherie et de fraude de 2011 ». 

 
« On nous divertit avec cet épiphénomène alors que l’UASZ va de mal en pis. Elle n’a plus aucun crédit auprès des hôteliers, agences de voyage, structures sanitaires, compagnies de transport et autres entreprises de la place. Elle est incapable de faire venir des vacataires indispensables à l’accomplissement de sa mission de formation, obligeant des enseignants à supporter leur propre frais de voyage. En plus, elle loge ces collègues, venus seulement par solidarité de corps, dans des conditions lamentables, dans un semblant de « maison de l’université » que le Recteur s’est entêté d’ouvrir avec des charges locatives et de  fonctionnement exorbitantes malgré toutes les objections et mises en garde. Si l’image de l’Université Assane Seck est aujourd’hui si écornée, c’est sans doute à cause de cette gestion amateuriste et tatillonnante mais non parce que des étudiants ont exprimé librement leur mécontentement », martèle le SAES qui liste les désagréments.
 

« Comme si le cas des étudiants ne suffisait pas, le Recteur, venu faire acte de présence, malgré lui, à nos journées de réflexion sur le rôle des universités et des syndicats dans la société, « conseille » à un collègue de  « ne pas faire comme eux », les membres du bureau du SAES-UASZ, avec une « menace » à peine voilée : « je n’ai pas encore signé votre titularisation » ». Pour enfoncer le clou :
 

« Quel genre d’autorité avons-nous avec ce Recteur qui parle ainsi à un collègue, qui insinue que le passé syndical est un critère de recrutement des enseignants, ce dirigeant qui semble ignorer ce qu’est « la compétence liée » et qui abuse chaque jour des prérogatives du « pouvoir discrétionnaire » dans les recrutements et les nominations ? Allons-nous laisser continuer ces dérives autoritaires et permettre qu’un Secrétaire général de l’université aille demander les notes d’un étudiant délégué au Chef de Département ? Ou devons-nous dénoncer à chaque instant le management bancal de notre chère université pour refuser de subir la fausse vérité de ce dicton qui dit : « on a que les dirigeants qu’on mérite » ? » Et dire « Non ». Car « nous méritons mieux, travailleurs comme étudiants ! Avec des conditions de travail, de vie et d’études aussi insatisfaisantes, nous méritons plus de respect et de justice ! Et c’est notre droit de le dire, de le crier haut et fort ! Si nous voulons demeurer dans la servitude de nos préoccupations professionnelles et de nos ambitions sociales, alors subissons et acceptons d’être humiliées, de voir notre dignité d’êtres libres bafouée sans cesse.
 

Le SAES, lui, refusera de s'enfermer dans un mutisme coupable et dénoncera toujours vigoureusement toute dérive autoritaire.


Mercredi 16 Avril 2014 - 12:22


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