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Législatives 2017 - Imposer la cohabitation à Macky Sall: la JDS fait la leçon à Mankoo Wàttu Senegaal



Législatives 2017 - Imposer la cohabitation à Macky Sall: la JDS fait la leçon à Mankoo Wàttu Senegaal
Selon la Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme (JDS), «l’opposition sénégalaise manque de vision stratégique pour aller à l’assaut des élections législatives de 2017».

«Depuis les péripéties d’août 2016 ayant conduit à l’adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral, l’opposition est unie dans la contestation en réaction aux actions du régime en place qui déroule tranquillement sa stratégie redoutable de conservation du pouvoir. La tournure du débat actuel sur les conditions d’inscription sur les listes électorales et l’obtention des cartes d’identité biométrique révèle, malheureusement, que la situation peut tourner en faveur du régime de Macky Sall. Ce dernier réapparait dans sa posture de maître du jeu qui avance ses pions et anticipe sur la réaction de l’opposition qu’il invite  ensuite au dialogue après coup», notent Babacar Diop et Cie dans un document parvenu à Pressafrik.com. 
 
Pour ces jeunes socialistes, «la détermination exprimée par cette opposition regroupée au sein du Front Mankoo Wàttu Senegaal à organiser une marche de protestation le mercredi 21 décembre 2016, à la place du meeting initialement retenu, a motivé la décision de Macky Sall d’inviter ses leaders à s’asseoir sur la table de négociation pour discuter du processus électoral».
 
Des «points de consensus qui ont émané de cette rencontre, y compris la tenue des élections législatives le 2 juillet 2017 (qui) devraient permettre», argumentent les jeunes socialistes «à l’opposition d’analyser la situation de manière froide et opérer des choix stratégiques qui tranchent cette fois-ci d’avec l’approche périlleuse du coup par coup fondé sur la réaction à l’événement, pour suivre un plan stratégique plus offensif de conquête politique et de victoire électorale».

Rappelant qu’ «il a été retenu, entre autres, que le  nombre de commissions administratives pour l’inscription des Sénégalais en âge de voter – initialement jugé insuffisant par l’opposition – passera à 700 d’ici la fin du mois de décembre», la JDS évoque «la simplification prévue de la procédure d’inscription sur les listes électorales » qui «devrait permettre aux citoyens de pouvoir s’inscrire au moyen d’un extrait de naissance ou d’un passeport ordinaire». Ce, en plus de «la poursuite de la refonte partielle du fichier électoral jusqu’au 3 avril 2017, la radiation des citoyens qui n’auront pas la nouvelle carte nationale d’identité seront et l’audit international du fichier et du processus électoral prévu à la fin des opérations d’inscriptions (c’est-à-dire après le 03 avril 2017)».
 
Avant d’ajouter que «la démarche actuelle de l’opposition semble indiquer qu’elle est pour le moment incapable d'anticiper sur l'avenir en opérant des choix stratégiques porteurs pour les législatives de 2017. En dépit des points de convergence susmentionnés, le Front de l’opposition maintient son option initiale de préparer une marche et “une série de caravanes dans la région de Dakar ainsi qu'à l'intérieur du pays” pour, selon ses leaders, exiger un processus électoral crédible et transparent ».
 
Ladite partie qui préconise de «veiller à ce que les engagements pris de commun accord entre le pouvoir et l’opposition soient respectés (au risque d’un report des législatives sous prétexte de lenteurs constatées lors des inscriptions) ou encore maintenir l’alerte pour une gestion transparente du processus électoral afin que les résultats du scrutin reflètent la volonté des citoyens exprimée dans les urnes», sent que «l’opposition veut s’inscrire dans une logique de conquête et de victoire ». Ce, alors qu’«elle doit être davantage être plus proche des électeurs en les encadrant à s’inscrire massivement sur les listes électorales».
 
«C’est le défi majeur qu’elle doit relever. Dans le contexte actuel de déception généralisée vis-à-vis du régime en place, une victoire de l’opposition lors des législatives de 2017 est possible, mais il faut au préalable se mobiliser  pour un nombre important d’inscrits en amont et un nombre réduit d'abstentions en aval. Même avec la plateforme la plus pertinente, une opposition peut perdre une élection contre même un parti au pouvoir peu convaincant, si la population en âge de voter ne s’inscrit pas et si les abstentions dans le camp de l’opposition sont très élevées. La vraie question, pour commencer, est de convaincre les citoyens et les inciter  non seulement à s’inscrire sur les listes électorales, mais surtout à voter. Si les populations s’inscrivent massivement, Macky Sall perdra les élections », analysent Babacar Diop et Cie.

La JDS qui est d’avis «que la question des inscriptions sur les listes électorales doit être prise très au sérieux par l’opposition pour deux raisons très simple», explique que «la première est liée au mode de scrutin qui favorise le parti au pouvoir (avec) l’histoire électorale a montré que le pouvoir en place a toujours plus de chance de remporter les sièges alloués à la liste majoritaire et de négocier le maximum de sièges grâce sur la liste proportionnelle ».

Et «Deuxièmement, le seul fait d’être au pouvoir accorde à la majorité actuelle un avantage comparatif lorsqu’il s’agit d’entretenir une clientèle politique et de la mobiliser à voter en sa faveur. Conséquemment, lorsque les non-inscrits et les abstentions deviennent importants, le parti au pouvoir est plus en mesure d’user des moyens colossaux pour rassembler son camp et s’offrir une victoire. Il est donc impératif que l’opposition sorte de sa logique de contestation pour s’inscrire dans une logique de conquête en cherchant à gagner les indécis qui hésitent entre les deux camps, mais surtout ceux qui hésitent entre voter pour leur pouvoir et ne pas voter du tout», préviennent-ils.

«En somme, être dans une logique de veille et d’alerte pour la transparence du processus est certes important, mais une victoire électorale n’est possible que si les citoyens s’inscrivent massivement sur les listes électorales, retirent leurs cartes d’électeurs, et sortent le jour du scrutin pour voter », prône la JDS qui invite «l’opposition à réunir les conditions de sa victoire électorale pour les législatives de 2017 et à se positionner comme une alternative pour la présidentielle de 2019.
 
Pour cela, «l’opposition doit alors réorienter sa stratégie. Elle doit s’inscrire dans une logique plus offensive articulée autour d’une plateforme pour inciter les Sénégalais à s’inscrire massivement au cours de cette période d’inscription gratuite, de retirer leurs cartes d’électeurs, et surtout d’aller voter le jour du scrutin. La victoire passe par une inscription massive sur les listes électorales. Au mois de juillet 2017, nous avons une chance historique d’imposer la cohabitation à Macky Sall en attendant la victoire de 2019 », déclinent ces jeunes socialistes. 


Mercredi 7 Décembre 2016 - 18:09


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