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MAREME, ABDOULAYE SYLLA ET LA CREI



MAREME, ABDOULAYE SYLLA ET LA CREI
Je rends hommage au travail abattu par le Procureur Alioune NDAO. Jusqu’au bout, comme un brave soldat, il a tenu stoïquement la position qu’on lui avait confiée.
MIMI TOURE connaissait l’Homme, et appréciait surement le Magistrat. Tous ceux qui ont approché L’ex procureur NDAO vous le diront : il ne lâche jamais l’affaire, il va jusqu’au bout.


Un de ses promotionnaires à l’ENA me rapportait que lors d’un match de football, on l’avait classé comme latéral, avec la consigne de ne laisser passer aucun adversaire, lui avait demandé son capitaine.
Aucun adversaire n’est passé. Et même après la fin du match, Alioune NDAO est resté en poste, empêchant les adversaires de traverser par son coin pour regagner les vestiaires. Il a fallu que son capitaine d’équipe lève la consigne, en le déchargeant de sa mission.


Au Sénégal, nous avons tous un problème avec les postes de responsabilité : quand on est nommé à un poste, on fait tout pour bénéficier de tous les avantages liés à cette fonction ; pour ce qui est des responsabilités et des pouvoirs qui y sont rattachés, autant ne les exercer qu’avec moult précautions, de peur de perdre sa sinécure ou de fâcher un grand quelqu’un qui pourrait influencer MACKY dont le décret est une hache qui s’abat souvent sa pitié, surtout si on ne bénéficie pas de la protection de MAREME.


Le devoir d’ingratitude est ignoré par la quasi-totalité de nos élites intellectuelles ! Voilà donc l’homme Alioune NDAO. Ceux qui l’ont limogé en catimini tentent de stopper la mer avec leurs bras. L’ex procureur de la CREI peut partir la tête haute. Il a rempli sa mission jusqu’au bout, au service de notre Nation.  Il n’était pas sensé rendre la justice, m  ais défendre les intérêts de notre pays, par une enquête et un réquisitoire à charge contre l’accusé Karim WADE.


MIMI qui l’avait fait nommer connait l’attachement de l’homme au droit, et sa pugnacité. Il est incorruptible et il est courageux. Et MIMI évitait par là la politisation inéluctable de ce procès inique mais surtout contrecarrait  l’imposition par MAREME, à l’instigation d’Abdoulaye SYLLA, d’un procureur adjoint qui au moment de sa nomination n’avait pas le grade et donc pas les qualifications pour occuper ce poste.
L’ensemble de la classe judiciaire savait que Monsieur Antoine DIOM que je connais très bien et dont la compétence ne souffre d’aucune contestation, l’ensemble de la classe judiciaire était  au courant  disais-je que M. DIOM n’avait  pas le grade requis pour occuper son poste actuel à la CREI.


Il avait été imposé par la force du décret de MACKY à son poste. Même si plus tard, il a pris un nouveau décret pour régler cette affaire. Tout le monde sait  aussi que Monsieur Abdoulaye SYLLA, administrateur provisoire de AHS nommé par la CREI après avoir créé une société de moins de huit mois d’âge est un ami intime de MAREME FAYE et l’homme à tout faire du couple présidentiel. Il n’a ni le profil ni l’expertise requise pour diriger cette structure. Ce monsieur brasse des milliards et finance à tu et à toi  des projets politiques pour le compte de son amie, dont le dernier est la mise en place d’un fonds de micro crédit à Diourbel.


Il a été nommé après la désignation de M. DIOM à la CREI.  Et messieurs SYLLA et DIOM sont de grands amis ! Monsieur SYLLA serait même  le fournisseur à titre gracieux des véhicules de la CREI. Jamais, dans l’histoire de notre pays, une juridiction d’exception illégitime n’aura été aussi instrumentalisée. Nous découvrons que ni MACKY ni MAREME ne connaissaient à vrai dire Alioune NDAO. Sinon, il n’aurait d’ailleurs jamais été nommé. Il est droit dans ses bottes, il refuse la manipulation, il ne tolère pas la compromission. Et il va jusqu’au bout de sa mission, en prenant entièrement les responsabilités que lui confère sa lettre de mission.


Ne voyons  donc pas en lui un ami de MIMI. C’est plutôt un coup de MIMI pour s’assurer au moins que la CREI sera entre de bonnes mains et que le défenseur de l’Etat qu’elle aura contribué à faire nommer ira au bout de sa mission, pour le seul intérêt de notre République. Elle a dû deviner les intentions de ceux qui ont contribué à positionner leurs protégés dans la CREI et dans les sociétés mises sous administration provisoire, et elle a su dès lors que si elle ne mettait pas un homme de principe et de conviction de la trempe d’Alioune NDAO au sommet de la CREI, cette institution serait inféodée aux caprices d’un exécutif bicéphale avide de vengeance autant que de prébendes.


Aujourd’hui, l’Histoire lui a donné raison : Alioune NDAO a été limogé pour avoir refusé de se coucher. Ceux qui ont pris en catimini le décret le limogeant ont administré la preuve qu’il dérangeait en refusant de donner un sens politique à sa mission, en refusant de lier son calendrier judiciaire à celui des réalités politiciennes de MACKY.
Ce n’est pas Alioune NDAO que l’on a cherché à humilier, c’est la justice que l’on a voulu affaiblir, au nom d’intérêts partisans.


Demain quand on auditera la CREI et que nous déterminerons avec précision l’origine des véhicules de leurs membres, quand nous aurons fini de  démêler les longs fils de la ténébreuse entente sur le dos de la justice et du droit entre Abdoulaye SYLLA son ami de procureur et son influent couple d’amis, les responsabilités endossées par chacun de ces protagonistes seront situées.


Les libéraux ne doivent pas crier victoire, ils ont perdu un adversaire qui respecte le droit, mais ils continuent de faire face à une ennemie qui n’en a pas fini de leur donner des sueurs froides, car elle a un Etat à ses pieds, et un formidable pouvoir entre ses mains.

Cissé Kane NDAO, Président de l’A.DE.R

Lundi 17 Novembre 2014 - 21:43


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