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Madagascar: les sinistrés appelés à rejoindre les sites de secours

A Madagascar, plusieurs quartiers de la ville basse et de la périphérie de la capitale sont toujours sous les eaux. Les fortes pluies qui sont tombées la semaine dernière ont fait sortir de leurs lits les rivières et les canaux, alors que certaines zones étaient déjà inondées depuis début janvier. Cette fois, avec la rupture de plusieurs digues de protection, l’inondation a pris une ampleur inégalée depuis 50 ans. Le bilan est encore provisoire, mais déjà lourd : 19 morts et 60 000 sinistrés. L’aide d’urgence s’organise dans les sites d’hébergements sous tente ou en dur.



Des habitants du village de Soavina sont évacués sur des pirogues, le 27 février. AFP PHOTO / RIJASOLO
Des habitants du village de Soavina sont évacués sur des pirogues, le 27 février. AFP PHOTO / RIJASOLO

A l’école primaire publique d’Anosibe, un des quartiers pauvres de la capitale, le Programme alimentaire distribue du riz, de l’huile des haricots pour 450 personnes. Trois salles de classe seront ensuite transformées en dortoir. Céline a décidé de s’abriter ici avec son enfant : « Les inondations ont commencé en janvier, et en ce moment la maison est pleine d’eau. On va venir dormir ici ce soir, on va apporter des couvertures, on n’a que ça, car les matelas sont trempés. On est obligés de déménager, j’ai peur pour la santé de mon fils et puis en plus j’ai peur que l’eau monte encore. Si ça monte la nuit ça peut être très dangereux. »

La ville compte 23 000 personnes déplacées, mais de nombreux sinistrés refusent encore de quitter leurs maisons inondées. Hantalalaina Rakotondravelo dirige les opérations à la mairie d’Antananarivo : « Les gens des fois ne veulent pas quitter leurs abris. Ils ne veulent pas parce qu’ils ont peur que des malfaiteurs prennent leurs biens. Mais des fois aussi c’est que les moyens manquent. Dans les tentes, ils sont un peu surchargés actuellement. Il arrive qu’il y ait neuf familles c'est-à-dire quinze personnes en moyenne en général par tente. »

Les autorités tentent néanmoins de convaincre les sinistrés de rejoindre les sites d’hébergements de secours, car l’alerte rouge est maintenue : le niveau des rivières reste élevé, et d’autres maisons fragilisées pourraient encore s’écrouler.


Rfi.fr

Lundi 2 Mars 2015 - 14:29


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