Dans le mémorandum très documenté, le Parti pour la renaissance nationale (Parena, opposition), affirme qu’au Mali, le marché des engrais est « la poule aux œufs d’or ». Bon an mal an, c’est un marché de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA.
Actuellement, d’importantes quantités d’engrais hors norme, c'est-à-dire de mauvaise qualité, sont sur le terrain. A la suite de députés maliens et de la majorité des associations de consommateurs, c’est donc au tour du Parena de crier au scandale.
« C’est un scandale, ce sont 60 milliards [de FCFA] qui sont en cause, ce sont des millions de Maliens qui sont [concernés] et qui donc sont paupérisés par ces trafic-là », s’insurge Djiguiba Keïta dit « PPR », l’un de dirigeants du Parena qui demande au passage la démission du ministre du Développement rural mais aussi celle du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agricultures du Mali (Apcam), Bakari Togola - qui se trouve être aussi le patron du Groupement d'intérêt économique (GIE), attribuant le marché des engrais.
« Le ministre doit partir et Bakari Togola, le patron du GIE aussi », a ajouté Djiguiba Keïta.
Pourtant, le ministre malien du Développement rural et d’autres responsables de la filière, sur la sellette, se disent droits dans leurs bottes. Certains vont jusqu’à dire qu’il n’y a pas d’engrais de mauvaise qualité sur le terrain.
Cependant, et pour bon nombre de Maliens, la ficelle est trop grosse, à commencer par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Modibo Keïta pour qui, dans cette affaire, il n’y aura pas d’impunité.
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